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Votre démarche pour apprendre

VOTRE DEMARCHE POUR APPRENDRE 
 
 
 
 
 
Lorsque vous voulez vous acheter un manuel pour votre apprentissage, vous ne le faites pas au hasard, ni n’importe comment. Vous ressentez d’abord un besoin d’avoir ce manuel pour vos études et votre objectif est d’avoir un bon manuel dont l’utilisation pourra vous donner, à vos études, une « réelle valeur ajoutée ». Vous vous donnez des moyens et vous les évaluez. Vous vous rendez au marché ou dans une librairie et vous examiner les différents manuels qui s’offrent à vous. Vous sélectionnez celui qui vous désirez. Vous examinez le contenu ; vous voulez savoir s’il est riche de manière à bien vous aider dans votre travail d’apprentissage. Auparavant, vous vous êtes rassurés si ce manuel est bien au programme. Quant tout est mis en examen, vous discutez à propos du prix. Cette première étape est celle de la « préparation de l’acquisition » du manuel. La deuxième étape vous permet maintenant d’acheter le manuel en question. Dès lors, vous vous dites que ce manuel, c’est le vôtre ; il vous appartient. Cette étape équivaut à la « mémorisation », c’est-à-dire à l’action de faire sien quelque chose. Et la dernière phase de ce processus, c’est celle de « l’utilisation » du manuel. Dans cette opération de l’achat du document, il y a trois grandes phases : préparer l’acquisition du manuel, faire sien le document et l’utiliser. De la même manière, notre apprentissage ne se fait pas au hasard. Apprendre (ap-prendre) signifie littéralement « prendre pour soi » ; il s’agit d’acquérir une connaissance. Et ce processus se fait aussi suivant une démarche, une manière de procéder et de progresser vers le but qu’on se fixe. Et cette démarche se fait en trois principales étapes : préparer l’enregistrement de l’information, mémoriser, utiliser les informations mémorisées. 
 
CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR 
 
L’apprentissage consiste à acquérir une connaissance ou un savoir-faire. Pour y arriver, trois phases sont à franchir : premièrement, vous devez vous préparer pour enregistrer l’information, ensuite, vous devez la mémoriser, pour enfin l’utiliser. Pour beaucoup ; apprendre se réduit tout simplement à « mémoriser » ; or ceci n’est qu’une partie d’un processus plus important, car ce qui le précède et ce qui le suit sont aussi indispensables. 
 
1. SE PREPARER POUR ENREGISTRER L’INFORMATION 
 
Votre préparation pour enregistrer l’information consiste à retrouver votre motivation, à prendre conscience de votre objectif, à prendre conscience de votre stratégie dans le transfert de connaissance, à savoir observer et à comprendre que vous voulez enregistrer. 
 
a. Retrouver votre motivation 
 
Comment se fait-il que nous soyons capables de retenir, d’un seul coup, plus les bonnes nouvelles, les mauvaises nouvelles et les paroles d’amour ou de haine qu’une personne nous adressées, que nos leçons ? Comment expliquer que certains enfants soient davantage disposés à raconter dans les détails, sans qu’ils n’aient besoin d’une rediffusion, une série télévisée ou un film qu’ils voient une seule fois ? Ceci s’explique tout simplement par le fait que ces informations mobilisent tout notre être, notre motivation, notre volonté, notre attention, notre intérêt, nos sens, nos sentiments, notre affection et même toute notre personnalité. Et c’est pourquoi, les apprenants sont davantage disposés à apprendre les matières qu’ils aiment ou dont ils aiment les enseignants que celles qu’ils n’aiment pas ou dont ils détestent les dispensateurs. 
Votre apprentissage dépend aussi ainsi de votre motivation initiale, de l’intérêt que vous portez à ce que vous apprenez et de votre engagement à propos. En effet, le cerveau primitif intervient dans l’enregistrement de l’information. Nous avons vu qu’il fonctionne suivant ce qu’il connaît déjà, suivant le schéma qu’il a en lui. Alors, s’il ne trouve pas d’intérêt ou de plaisir, il risque effectuer un blocage. Par exemple, s’il constate que pour la matière que vous voulez étudier, vous avez eu des déceptions dues aux notes insatisfaisantes, aux paroles dévalorisantes de vos enseignants ou à d’autres mauvaises expériences, il va créer une sorte de blocage pour « vous protéger » ; il ne veut pas que vous subissiez une autre mauvaise expérience. Vous devez alors résoudre ce problème en faisant intervenir votre cerveau supérieur et en vous convaincant vous-mêmes par des paroles positives que vous prononcerez sans cesse. Si donc ce blocage est levé, il (votre cerveau primitif) va mobiliser toute votre attention et votre vigilance pour recevoir et accepter l’information : comme cela, vous ne risquez rien d’oublier. 
Vous devez savoir l’objectif de ce que vous apprenez. A quoi vous serviront ces nouvelles connaissances ? Pourquoi les apprenez-vous ? Quel en est le but ? Vous devez alors discerner l’utilité et l’objectif de ce que vous apprenez. Pour chaque leçon, essayez de réponde à ces questions ? Quel est l’objectif que je cherche à atteindre dans ce cours ? Pourquoi veux-je apprendre ce cours ? Quels sont les moyens antérieurs que je peux utiliser ? Quand appliquerai-je ce que j’apprends ? Quels résultats en attendre ? 
 
b. Prendre conscience de son objectif à atteindre 
 
Lorsque vous apprenez, intéressez-vous davantage à comprendre la démarche que d’arriver rapidement et par tâtonnement aux résultats. Analysez au contraire les étapes de votre travail, afin de suivre une progression vers la solution. Ne perdez pas votre cible de vue, ce qui consiste à acquérir, à intégrer les mécanismes et les opérations afin d’être ensuite autonome et de savoir effectuer soi-même. Vous devez alors vous rendre compte que vous devrez reproduire seul toute la démarche et que pour cela vous ne possédez que vos propres moyens. Vous êtes ainsi d’anticiper et de prendre conscience de l’écart entre la situation initiale où tout est à apprendre et la situation d’arrivée où vous devez tout savoir. Cela vous donne alors une certaine galvanisation et une motivation. 
 
c. Prendre conscience de sa stratégie dans le transfert des connaissances 
 
Pour apprendre, votre stratégie peut consister en deux démarches : soit vous travaillez, de temps en temps avec les autres et profiter de leurs progrès par imitation, soit vous travaillez seul, vous cherchez seul, par essais successifs et en corrigeant progressivement vos erreurs. Vous pouvez combinez ces deux démarches pour en profiter au maximum. 
 
d. Savoir observer 
 
L’observation est le point de départ de l’imitation ; elle s’appuie sur les sens. Quand les informations vous parviennent, sachez les capter, en faisant travailler votre mémoire et vos sens. Repérez mentalement ce que vous avez découvert ; vous pouvez le revivre pour le fixer davantage dans votre mémoire. 
 
e. Comprendre ce que vous désirez enregistrer 
 
Il ne suffit pas d’observer l’enseignant. Il s’agit surtout de le comprendre, c’est-à-dire de comprendre son langage (vocabulaire, signes, symboles…) et la signification de l’ensemble de sa leçon. Pour cela effectuez toujours des relations avec vos apprentissages antérieurs ou dans d’autres disciplines. Si des éléments arrivent à vous échapper, demandez immédiatement des explications. Quand vous comprenez les informations, leur mémorisation devient facile, ainsi que leur restitution. 
 
2. MEMORISER 
 
Cette étape est le cœur de l’apprentissage. Pour savoir comment procéder, référez-vous à l’exposé qui porte sur la mémorisation. 
 
3. UTILISER SES ACQUIS 
 
Tout apprentissage nécessite que les informations acquises soient utilisées : cela permet de renforcer la structure mentale. Pour cela, 
 
a. Revivre la démarche avant de pratiquer 
 
Votre démarche se déclenche à la suite d’un signal. Le signal ici peut être un mot-clé. A un signal, sont associés des idées ou des mots qui s’y rapportent. La connaissance d’un signal provoque le rappel de tous le éléments qui lui sont associés. Vous devez alors savoir le reconnaître. Par exemple, lorsque vous voulez résoudre un exercice : résoudre une équation de second degré, le mot clé est ici « second degré ». Quand vous avez identifié le signal, il s’agit maintenant pour vous d’évoquer immédiatement la procédure à suivre avant de l’appliquer. Souvent, la meilleure évocation est visuelle : effectuer un schéma, un plan, un tableau, écrire des formules sur le papier…). Cela permet d’être cohérent et de ne pas attendre le milieu de la procédure pour se rendre compte que l’on fait fausse route. 
 
Vous pouvez vous demander successivement : 
Quel est le but de ma démarche ? 
Comment vais-je m’y prendre ? Et quelle est la succession des opérations à mener ? Que dois-je faire pour éviter certaines erreurs ? Qu’est-ce qui prouve que mes réponses conviennent ? 
 
b. Utiliser ses acquis de manière variée 
 
Il n’y a pas d’apprentissage sans répétition (sauf pour des cas extrêmement rares). La répétition a pour rôle de tracer la structure mentale, de confirmer, par plusieurs passages successifs, le chemin neuronal. La performance s’améliore progressivement lorsqu’on repasse sur les bonnes empreintes, lorsqu’une information passe sur une même trace neuronale plus d’une fois. Ce renforcement s’effectue par la résolution de plusieurs exercices sur un même type de problème ou encore par de nombreuses relectures pour mémoriser une leçon. Il s’agit bien d’un type de problème. Il ne s’agit pas de reprendre le même exercice, mais de reprendre la démarche avec d’autres exercices de même catégorie.  
Ainsi, quand un enseignant donne en exemple un exercice, il ne s’agit pas de reprendre seulement le même exercice pour dire que l’on a compris la leçon, mais de traiter tous les exercices apparents, tous les exercices possibles appartenant au même type d’exercice que l’exemple donné. Cela permet alors de faire face à toutes les situations éventuelles. Le fait que certains apprenants ne s’attardent qu’à reproduire l’exemple donné, leur fait alors dire que les enseignants sont malins : ils donnent comme exemples des exercices faciles, mais quand il s’agit des évaluations, ils en donnent ce qui est compliqué. Or, ils n’ont pas fait ce qu’il fallait faire : traiter d’autres exercices de même type. Le chemin neuronal tracé est celui de la démarche. Le bon apprentissage permet d’être opérationnel, efficace, quelles que soient les variations d’un même type de situations. Cela permet de faire face à toutes les situations, à tous les problèmes de même type et de même catégorie. 
 
c. Vérifier 
 
Evaluez systématiquement vos performances. Soyez certains de vos bases pour construire d’autres éléments. Et la confrontation avec tous les cas de figure vous permet de vous rendre compte de la solidité de votre nouveau savoir. 
 
N’OUBLIEZ PAS CE QUI SUIT 
 
« La mémorisation est le cœur de tout apprentissage, mais il n’en est qu’une partie. Ce qui compte véritablement, après avoir appris, c’est de pouvoir utiliser ce savoir nouveau dans des situations variées, c’est de pouvoir progresser avec ce nouvel outil. La pratique, par la réactivation de vos connaissances, vous permettra de les améliorer, de les affiner, de les rendre plus efficaces : elle assurera votre progression ». 

 

(c) Emmanuel BECHE - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 22.05.2008
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