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Le rôle des parents dans l'éducation scolaire

LE ROLE DES PARENTS DANS LEDUCATION 
SCOLAIRE DE LEURS ENFANTS 
 
 
 
 
 
La famille se définit aussi comme un groupe social comprenant le père, la mère (parents) et les enfants. Elle est, autant que l’école, l’église, les associations et autre groupes, des cadres au sein desquels s’opère la socialisation, l’instruction et l’éducation des enfants. Les parents, en tant que géniteurs et éducateurs premiers de leurs enfants, ont un rôle important et fondamental dans la réussite scolaire de ces derniers. 
Mais toutes les familles n’ont pas les mêmes moyens, les mêmes possibilités et opportunités, les mêmes difficultés, les mêmes problèmes, les mêmes expériences ; elles ne vivent pas dans les mêmes conditions, dans les mêmes situations ou dans le même contexte et elles n’ont pas aussi le même passé. Elles sont différentes ; mais la plupart d’entre elles cherchent, d’une manière ou d’une autre, à favoriser le succès de leurs enfants à l’école et plus tard dans le monde du travail. Elles le font ainsi parce que les enfants sont la couronne et le sujet d’honneur des parents. Quand on dit d’un enfant ; « cet enfant sage et intelligent, de qui est-il fils ? », on cherche là à honorer son père et non lui-même. 
C’est ainsi que les parents peuvent adopter, face aux situations et parcours scolaires de leurs enfants, des réactions diverses qui peuvent aller d’un sentiment de félicitation ou d’encouragement à un sentiment de sanction ou de désapprobation manifeste à leur égard. Ces réactions variées peuvent avoir des conséquences dans la vie scolaire des enfants ; ceux-ci peuvent alors adopter à leur tour des attitudes de méfiance ou de méfiance, suivant le cas. 
Cela dit, la manière dont les parents s’occupent des études de leurs enfants peut influencer favorablement ou défavorablement le parcours scolaire de ces derniers. Comment les parents peuvent-ils alors aider leurs enfants à réussir à l’école ? Comment peuvent-ils favoriser leur travail et leur succès ? Quel est leur rôle ? 
 
 
 
CE QU’IL FAUT COMPRENDRE 
 
Le rôle des parents et celui des enseignants dans l’éducation des enfants se complètent. Ni l’un ni l’autre ne sont suffisants pour assurer pleinement l’épanouissement de l’enfant sur tous les plans. Beaucoup des parents, dès qu’ils terminent l’inscription de leurs enfants, ne s’occupent plus du reste. Ils n’attendent que les résultats sans chercher à savoir comment leurs enfants sont éduqués, sans chercher à connaître le chemin et les efforts qu’ils adoptent et fournissent pour parvenir à ces résultats. D’autres d’ailleurs ne se préoccupent même pas de ces résultats. Les parents ont un rôle à jouer dans la vie scolaire de leurs progénitures. Il s’agit de les aider à trouver leur motivation profonde, de les aider à évoluer jusqu’à ce qu’ils atteignent une autonomie physique, matérielle, psychique, intellectuelle et spirituelle. Il s’agit, en d’autres termes, de les aider à parvenir à leur auto épanouissement et de leur faire prendre conscience que leurs actions quelles qu’elles soient peuvent concourir à la transformation de leurs conditions de vie et même de celles de leur famille, de leur société et de leur pays. Voici en quoi peut consister le rôle des parents. Mais comment peuvent-ils arriver à jouer ce rôle ? 
 
1- FAVORISER LA STABILITE AFFECTIVE DE L’ENFANT 
 
L’attention, l’affection, la paix, la chaleur, l’harmonie, l’amour dans la famille sont les premiers éléments à accorder aux enfants. Il faut cependant se méfier des excès. Beaucoup d’échecs soudains ou passagers s’expliquent au départ par une absence ou une rupture de cet équilibre affectif. Quand cette condition affective n’existe pas, l’enfant ne se sent pas en sécurité. Dans ce cas, les capacités que l’enfant devait mobiliser pour ses études, il les utilise plutôt pour résoudre ses problèmes affectifs et tenter d’assurer sa sécurité affective. Les disputes fréquentes, les querelles, les mésententes manifestes, l’absence d’amour entre les parents, leurs irresponsabilités, les séparations, les déménagements en cours d’année ou le changement de rythme de vie peuvent déséquilibrer l’enfant et remettre ainsi en cause son apprentissage et ses études. Dans ces conditions, les échecs des enfants deviennent inconsciemment des appels au secours, des moyens pour attirer l’attention, des moyens pour indiquer et rappeler que l’on existe aussi. Seuls les regards des parents, leur attention, leur considération et leur amour renforcent le sentiment d’identité de l’enfant. En fait, ce dont une personne ou un enfant a le plus besoin, ce ne sont pas les moyens financiers ou matériels, c’est avant tout l’affection, la considération, l’estime, l’attention et l’amour. Quand on ressent tous ces éléments, on pense que l’on existe aussi, que l’on a aussi de la valeur et que l’on est aussi une personne comme les autres. Mais lorsque le sentiment de rejet et d’indifférence provient de la famille, l’enfant développera toujours une mauvaise opinion et une sous estime de lui-même. Quand donc l’attention et l’affection n’existent pas, l’équilibre nécessaire à l’épanouissement de l’enfant n’existe pas aussi. Ainsi, beaucoup d’enfants qui sont victimes de ce manque ou de cette insuffisance d’affection orientent l’énergie qu’ils devaient mobiliser dans le cadre de l’école vers d’autres domaines comme le sexe, l’alcool, le banditisme, le sport, l’exode rural… pour ainsi faire comprendre et signifier qu’ils existent aussi. De ce point de vue, une reconnaissance, une approbation et une disponibilité des parents, et en particulier du père, peuvent produire chez l’enfant la conscience de soi, la confiance en soi, la volonté, l’intérêt, le désir d’apprendre et de réussir. 
 
a. Accompagner et suivre l’enfant 
 
Quand les parents inscrivent leurs enfants à l’école, ils doivent aussi les accompagner et les suivre. Pour pouvoir accompagner l’enfant à l’école, il ne s’agit pas d’avoir été à l’école. Les parents peuvent accompagner leurs enfants de plusieurs manières : 
En assurant leur inscription, c’est-à-dire s’acquitter des frais d’inscription, des frais relatifs aux APE…) ; 
En procurant à l’enfant les fournitures scolaires nécessaires (de bons cahiers, stylos, règles, matériels de dessin, livres, annales…) 
En s’assurant que l’enfant part à l’école et étudient régulièrement ; 
En créant des conditions qui lui permettent d’arriver à l’heure à l’école et d’avoir du temps pour vaquer pleinement à ses études ; 
En l’encourageant à faire ses devoirs ; 
En les suivant dans ses cahiers, ses notes, les appréciations des enseignants et les bulletins de notes ; 
En satisfaisant leurs besoins d’ordre scolaire ; 
En se rendant aux remises des carnets de notes ; 
En s’informant auprès de lui de ce qu’il fait ou apprend à l’école ; 
En le récompensant quand c’est le cas et en les encourageant à redoubler d’efforts quand ça ne va pas. 
Donc, il y plein d’actions et de petits trucs que les parents peuvent faire pour inciter leurs enfants à aimer l’école. Les enfants doivent aussi comprendre les parents quant à la disponibilité de leurs moyens financiers et matériels. Ce manque ne doit pas nécessairement entraîner des frustrations et des relâchements. Vous pouvez aussi encourager les parents à vous aider par votre travail, votre engagement à réussir et par vos bons résultats. 
 
b. Apporter un soutien moral aux enfants 
 
Quand un enfant ou un adolescent sait que ses parents lui accordent de l’attention et de l’estime, il ne le rejette pas ; au contraire, il les écoute. Dans ces conditions, des conseils et des reproches peuvent être facilement donnés. Les deux parents doivent renforcer ce soutien en adoptant la même attitude, le même comportement, en suggérant une même direction, celle qui va dans le sens de l’effort. Cela permet de faire acquérir les bonnes habitudes du travail, ce qui est un grand pas vers la réussite. 
 
c. Transmettre la confiance en soi 
 
Ce ne sont pas les chocs émotifs qui sont à rejeter, mais leur répétition. Lorsque l’enfant apporte de mauvais résultats à la maison, les parents ont raison de s’étonner ; ils ont pleinement le droit d’en demander l’explication, tout comme l’enfant a le devoir de ramener de bons résultats à la maison. Quand des résultats sont insatisfaisants, il ne s’agit pas d’éviter le conflit entre les parents et l’enfant : ce ne peut pas indéfiniment être évité. Au contraire, les conflits peuvent être des occasions d’une prise de conscience chez l’enfant et d’un redressement spectaculaire. Quand ils sont exceptionnels ces conflits peuvent être bénéfiques et avantageux ; mais quand ils se répètent sans cesse et continuellement, ils peuvent être néfastes. 
Notre cerveau primitif aime à reproduire ce qu’il connaît déjà, ce qu »il vit continuellement. Il fonctionne toujours sur des schémas préalablement tracés. Quand donc les parents disent à leur enfant qu’il est « nul », « médiocre », « fainéant », « bon à rien », « idiot » ou « laid », ils lui procurent, en même temps cette structure de nullité, de laideur, de médiocrité, de fainéantise et de l’idiotie. En proférant ces genres de paroles à son enfant, les parents convainquent et persuadent ce dernier qu’il l’est ainsi. L’enfant, dans son fonctionnement mental reproduira ce schéma et se comportera toujours comme s’il était vraiment un raté et un bon à rien. Il est donc, dans tous les cas, inutiles d’accabler quelqu’un en lui répétant sans cesse ses défauts ; il est inutile de manifester une agressivité et une hostilité continues ; il ne sert à rien de remuer le passé : ce qui compte, c’est l’avenir fondé sur l’action présente. 
Il faut essayer premièrement de faire retourner la situation et de construire les structures mentales positives et valorisantes nécessaires à la bonne estime de soi et de ses capacités. On peut, à cet effet, s’appuyer sur des aspects profitables de sa vie comme l’intérêt pour un domaine donné, les progrès réalisés, la volonté de réussir… il faut cependant être patient et persévérant car les résultats ne seront pas, dans un premier temps, à la hauteur des efforts. L’écart entre le niveau atteint et le niveau souhaité sera important : le relèvement ne se fait pas tout d’un coup. 
Dans le domaine scolaire, deux solutions peuvent être envisagées : 
Redoubler si l’espoir de retrouver un niveau satisfaisant est permis ; 
Envisager une orientation vers des domaines plus adaptés. 
Chacun de nous, du fait de ses expériences et de ses dispositions physiologiques et psychologiques, possède des facultés propres, mais il manque aussi de certaines compétences. On dit souvent : « personne ne connaît tout », mais chacun a ses compétences particulières. Il faut alors connaître et savoir reconnaître où se trouvent les meilleurs atouts. La force de se battre naît des pensées positives et d’encouragement. Il faut avoir confiance dans l’avenir et traiter l’enfant et notamment l’adolescent comme s’il allait réussir. 
 
d. Maîtriser les émotions 
 
Les parents doivent veiller à ne pas transmette leurs dérèglements émotifs et que leurs angoissent ne jaillissent pas sur l’enfant. Ils peuvent ainsi chasser l’angoisse des examens et éviter l’isolement en créant pendant cette période une atmosphère de détente. 
Dans leur relation avec les enfants, les parents doivent savoir utiliser leur autorité, non pas de façon abusive ou déplacée, non pas en dramatisant la situation, mais en faisant connaître la justesse de leurs propos et en déclenchant une prise de conscience. C’est avec raison d’ailleurs que la Bible recommande aux parents de « ne pas irriter leurs enfants », (Ephésiens 6 : 4). L »autorité doit servir de guide au renforcement des structures mentales de l’enfant et de l’adolescent. Ainsi, la discipline de travail, l’ordre dans les idées et les méthodes doivent s’affirmer grâce à la présence et la sécurité émotive des parents et des enseignants. 
 
2. FAVORISER L’OUVERTURE D’ESPRIT DE L’ENFANT 
 
a. Susciter sa motivation 
 
Créer de la motivation chez l’enfant ou le motiver est délicat, mais aussi important dans le domaine de l’éducation scolaire. 
Les parents et les enseignants se posent souvent cette question : « Pourquoi certains ont-ils envie d’apprendre et de se développer intellectuellement, alors que d’autres ne ressentent pas ce besoin ? » Les réactions des enfants dépendent aussi de leur famille. C’est la famille qui peut principalement inculquer à l’enfant le désir d’apprendre et de réussir. Les parents peuvent le faire : 
En le félicitant ou en l’encourageant au vu de ses bonnes performances. Il en a besoin. 
En favorisant la connaissance des professions satisfaisantes quant à leur exercice et quant aux gains procurés. 
Le fait de provoquer le désir, le fait de susciter l’optimisme et de l’ambition peuvent entraîner l’enfant sur la voie de la réussite et de l’excellence. 
 
b. Compter sur l’imitation 
 
Les enfants et notamment les adolescents ressentent un besoin d’imiter. Leurs comportements ne s’inventent pas et ne créent pas ex-nihilo : ils les copient ; et les parents sont les premiers imités. C’est ainsi que les ressemblances intellectuelles existent, entre les parents et leurs enfants, autant que les ressemblances physiques. La plupart des structures mentales proviennent au départ des parents. On ne peut pas, par exemple, demander à l’enfant d’aimer lire et étudier si on ne lit pas soi-même, ou si on passe des heures et des heures devant la TV, ou si on n’est pas occupé par un travail donné. La présence des livres, la familiarité de l’enfant à ces livres, à un journal et leur contact physique donnent envie, au départ, de les parcourir, puis d’acquérir progressivement l’habitude de les lire. Il en est de même du langage et de l’expression écrite ou orale. Aussi, le fait de réprimander durement un enfant quant au toucher d’un livre, l’éloigne aussi du désir de lire ou d’étudier. Le fait de ne pas adresser, par exemple, la parole à son enfant pour lui demander de raconter, ne serait-ce que leur journée à l’école, c’est encourager leur mutisme et leur non participation en classe. Seulement, il ne faut pas tomber dans l’excès en transformant le salon familial en salle d’examen oral ; cela peur aussi créer des blocages dans l’esprit de l’enfant. Il s’agit en fait d’éveiller le curiosité, l’intérêt et la passion pour les études en discutant sur des sujets y relatifs. Le comportement des parents et l’effet de l’imitation concernent tous les domaines : intellectuels, culturels ; spirituels, manuels, sportifs… 
 
3. FAVORISER LE DEVELOPPEMENT DE L’AUTONOMIE  
ET DE LA RESPONSABILITE DE L’ENFANT 
 
L’éducation a pour but de favoriser l’auto-épanouissement et l’autonomie de l’enfant. Cela veut dire qu’à la fin de ses études, il doit être capable de se guider seul. Il doit avoir acquis son autonomie morale, spirituelle, sociale, intellectuelle, économique… 
Quand il sera plus tard livré à lui-même, à l’université, par exemple, il devra se prendre en charge et discerner son intérêt à long terme. Certains bons élèves échouent dans les études supérieures à cause de ce manque de maturité face à la liberté dont ils bénéficient soudain. Ainsi, le fait de restreindre toute liberté à l’enfant quand il est encore en famille peut entraîner des conséquences, qu’on redoutées justement dans sa vie, lorsqu’il sera alors loin du cadre familial. Aussi, le fait de dorloter et de bercer l’enfant, quelles que soient les situations, peut le rendre vulnérable lorsqu’il entreprendra ses études supérieures loin de sa famille. 
On peut aider l’enfant à se prendre en charge par une confiance à lui accordée et par des responsabilités qu’on lui confie. On peut, par exemple, lui confier des responsabilités au sein des groupes des jeunes ou au sein des clubs. Au sein des familles, on peut également lui confier des responsabilités en lui confiant des tâches à effectuer, en lui confiant un budget ou de l’argent à gérer, en lui faisant confiance, en favorisant des séparations provisoires (vacances, voyages…) ou en évitant toute assistance excessive. C’est comme cela que se forme la confiance en soi, que les aptitudes à la communication se multiplient, que la force et le courage d’affronter les difficultés de la vie s’affirment et que le sens de l’analyse d’une situation, l’apprentissage du choix, de l’action et l’autonomie se développent. On peut ainsi, au lieu d’une protection néfaste, favoriser le contact avec la vie active, les échanges et l’action sur l’entourage sans pour autant créer un déséquilibre. 
N’OUBLIEZ PAS CE QUI SUIT 
 
« Les meilleurs apprentissages s’effectuent dans l’harmonie,  
mais aussi et surtout dans un équilibre affectif » ; 
 
« Encourager le goût de l’effort et l’attention crée une force de caractère et suscite les habitudes de travail. Celles-ci sont déjà, en elles-mêmes, des motivations. Ces actes répétés, alliés à une solide culture générale, à un intérêt pour ce qui nous entoure, permettent à l’enfant de trouver sa voie, de s’adapter, de prendre sa place et de se préparer à agir sur le monde ». 

 

(c) Emmanuel BECHE - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 10.05.2008
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