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Comment mémoriser efficacement?

COMMENT MEMORISER  
EFFICACEMENT ? 
 
 
 
 
 
 
Un choriste se rend, un samedi, dans sa chorale. Ce soir-là, le groupe arrive à apprendre cinq nouvelles chansons. Tout le monde pense que les chansons sont bien apprises. Une de ces chansons devraient être chantée dimanche, le lendemain. La direction de ce chant fut confiée à un choriste qui n’est pas la personne qui l’a fait apprendre. Tout le monde se rend chez soi. Celui qui devait diriger le chant le lendemain se rend aussi chez lui, effectue ses petits travaux et s’endort. Le lendemain, à l’église, on demande au groupe de livrer un chant. Celui qui a la direction du chant se place devant, mais il est incapable de souvenir du chant appris hier, la veille. Que s’est-il passé ? Il a oublié la chanson. Après quelques minutes d’hésitations et de silence, le groupe fut obligé de livrer un autre chant, comme ça, dans la foulée. Comment peut-on expliquer cette situation qui arrive aussi aux apprenants ? Il n’y a pas une réactivation de l’information apprise. Elle n’a pas entre temps été utilisée. Penser que l’on a mémorisé une information parce que l’on s’en souvient 10mn, après 24heures, on perd 80% des détails appris sur le sujet si on n’a pas fait la réactivation. Quand une chose est apprise, elle est dans ce qu’on appelle la mémoire à court terme. Or celle-ci ne peut conserver beaucoup d’informations à la fois et celles-ci y demeurent peu de temps. 
Que pensez-vous de cette autre histoire ? 
Une femme se rend dans le quartier Bagarra. Elle veut rendre visite à une de ses proches. Mais la personne qu’elle désire rencontrer ne se trouve pas à la maison en ce moment-là. Elle est allée dans un autre village. Que faut-il faire ? Elle frappe à la porte de la voisine. La visiteuse lui dit qu’elle est venue voir telle personne, mais elle ne se trouve pas chez elle. Pourriez-vous lui dire que j’étais arrivée lui rendre visite ? Si elle vient, je vous prie de lui dire de me retrouver chez moi demain, dans l’après-midi. Le voisin dit : je le ferai comme tu l’as dit ; si elle vient, je lui dirai qu’elle vous trouve chez vous demain dans l’après-midi. Or la voisine n’a pas beaucoup d’intérêt, ni pour la personne visitée, ni pour l’information à transmettre. Tout de suite, elle oublie l’information à transmettre. Que s’est-il passé ? La voisine n’avait pas tout simplement la volonté et l’intérêt de livrer l’information. Vite reçue, vite oubliée. 
Beaucoup d’apprenants vivent aussi les mêmes situations. Que se passe-t-il avec notre mémoire dont le rôle est justement de conserver et de rappeler les sentiments éprouvés et les idées ou les connaissances acquises ? Comment mémoriser les notes ? Autrement dit : Comment arriver à fixer dans la mémoire les connaissances que l’on voudra transmettre plus tard ? 
 
CE QU’IL FAUT SAVOIR 
 
L’oubli est naturel et souvent indispensable. Sinon comment pourrions-nous vivre en conservant constamment toutes les informations et toutes les sensations vécues tout au long de notre vie ? Mais pour en retrouver quelques-unes, nous devons faire un effort volontaire. Plus l’information est utile et intéressante, mieux elle est rappelée. Plus l’information est mémorisée, mieux elle est rappelée. Mais celle qui ne nous touche pas particulièrement, celle qui ne nous sert pas et celle qui ne nous intéresse pas sont vite oubliées. La question est donc de savoir comment procéder pour inscrire en mémoire et retrouver l’information dont nous avons besoin, sans pour autant dépenser trop d’énergie. 
 
1. SE PLACER DANS DES CONDITIONS FAVORABLES POUR APPRENDRE 
 
Voici quelques dispositions initiales que l’on peut prendre pour mieux apprendre et mémoriser une information : avoir de bonnes dispositions mentales et physiques, anticiper, favoriser la concentration, s’impliquer dans la tâche. 
 
a. Avoir de bonnes dispositions physiques et mentales 
 
Cela signifie 
 
Etre motivé 
Grâce à la motivation, une personne peut augmenter son attention à l’égard d’une chose. Il s’agit de se sentir impliquée face à une information nouvelle. Etre concerné et intéressé, telle est la première clé pour soulager et favoriser le travail de mémorisation. 
 
Etre optimiste quant aux résultats attendus dans votre apprentissage 
Vous devez alors éviter toute idée négative. Les idées qui vous ouvrent la porte de l’attention sont les idées positives, parce qu’elles sont source de plaisir immédiat ou futur. 
 
Créer un climat stimulant 
Vous pouvez avoir sous les yeux, par exemple, une image qui vous encourage à travailler. Celle-ci permettra, de retrouver, par association, l’information qui a été enregistrée. L’image est comme un indice pour retrouver ce qui a été appris. Vous pourriez dire : « Quand j’apprenais telle leçon, il y avait cette image à côté ». Vous pouvez aussi procéder en mettant une musique que vous aimez, juste au début et juste à la fin de l’apprentissage ; seulement, que cela ne vous perturbe pas. 
 
Se placer dans une situation physique agréable 
Vous pouvez choisir être dans un endroit calme et qui vous plaît. Etre à une table de travail serait le mieux. Disposez bien votre table. Le fait de s’asseoir tout droit, pis les oreilles, jambes tendues permet de favoriser l’attention et la concentration. Si vous arrivez à être fatigué, changé de position, ou lisez en marchant. Vous pouvez éventuellement prendre de petites pauses ou boire un verre d’eau. Evitez cependant trop de confort (étudier sur le lit), ce peut vous endormir ; évitez aussi trop de distractions ; ce peut vous perturber.  
 
b. Anticiper 
 
Anticiper signifie que l’on considère un évènement comme ayant eu lieu avant qu’il se produise.  
Ainsi, vous pouvez, en vous asseyant pour étudier, penser à ce que vous aller accomplir. Avant de mémoriser, dites-vous, par exemple ceci : « Mon cerveau doit aujourd’hui retenir telle leçon ». 
Vous pouvez aussi vous placer en état d’éveil. Cela veut dire qu’il vous faut prendre conscience de l’espace et du temps où vous êtes, mais aussi de votre avenir et de l’ambiance des évaluations. 
Ce que vous apprenez, vous devez le reproduire seul. Vous pouvez alors vous demander quand cela vous servira. Quand allez-vous vous servir de ce que vous apprenez maintenant : d’abord à court terme, ensuite à long terme ? A court terme : quand allez-vous vérifier vous-même ce que vous avez appris ? A long terme : Quand risquez-vous d’être interrogés lors d’un devoir ou d’un examen ? Ou, quand ces connaissances vous serviront-elles dans la vie active ? En vous fixant ainsi des échéances, votre cerveau et votre organisme tiennent aussi compte de la conservation et de la réactivation des informations apprises, en vue d’être rappelées en fonction de ces échéances. 
Imaginez les conditions de l’évaluation 
Vous pouvez ainsi vous représenter mentalement le lieu de l’évaluation, le sujet posé, l’examinateur. Vous êtes comme un acteur dans cette pièce. Pensez aux questions précises que l’on peut vous poser sur la leçon, à partir des éléments comme : qui, que, quoi pourquoi, comment, où, quand ? Essayez de formuler vos réponses. Que direz-vous ou comment vous exprimerez-vous lors de l’évaluation ? Ayez le réflexe, avant chaque leçon à apprendre, de vous placer dans cette situation mentale. Il s’agit de se projeter dans le futur et cela vous permet d’être personnellement concerné et intéressé. 
 
c. favoriser sa concentration 
 
On dit d’une personne qu’elle est concentrée sur quelque chose lorsqu’elle fixe et dirige avec intensité son attention, son esprit et son regard sur cette chose ; lorsqu’elle y réfléchit profondément. Etre concentré est le contraire d’être dispersé, d’être éparpillé, de divaguer, de n’être pas sur place, d’avoir l’esprit ailleurs ou de penser à autre chose. 
Le fait de mémoriser quelque chose rend fatigant. Il est alors avantageux d’être en pleine forme dans cette opération. Pour cela, il est indiqué, lorsque vous devez ensuite apprendre une leçon, d’éviter des repas lourds ou indigeste. Aussi, si vous organisme travaille trop ou est fatigué, la mémorisation devient pénible, et le découragement s’installe. 
Evitez aussi tout ce qui peut vous déconcentrer (vous éparpiller), comme les visites, les bruits, la radio, la TV… Apprenez alors à dire non à ces facteurs et devenez sérieux envers vous-mêmes. Rendez-vous uniquement présent pour votre travail. Travaillez dans le silence et évitez toute interférence d’autant plus que le cerveau traite difficilement plusieurs informations à la fois. 
Pour garder votre concentration, vous pouvez lire à voix basse. Mais tout dépend de votre habitude. Cependant lisez ou apprenez en écrivant sur votre fiche de révision ou sur votre brouillon : cela aide à fixer votre esprit et votre attention. 
Vous pouvez également estimer le temps nécessaire à l’apprentissage de telle partie de la leçon. Contrôlez-vous et ayez constamment conscience de la durée qui s’écoule. 
Choisissez, de préférence, les périodes de la journée favorables pour les travaux intellectuels (le matin ou la soirée). 
En apprenant, gardez la même discipline pendant 1h ou 1h30mn, puis, vous pouvez passer, après un léger repos, à un autre type de travail différent. Et laisser décanter ce que vous venez d’assimiler. Si vous n’arrivez pas à maintenir votre concentration, vous pouvez arrêter le travail. En continuant malgré tout vous vous épuisez au lieu d’apprendre. Cous pouvez alors sortir, marcher, boire un verre d’eau, lire en marchant, changer de position, consommer du fruit (mangue, papaye, tomate, orange…). Si la leçon est difficile, lancez-vous le défi de la maîtriser. C’est une sorte de compétition avec vous-mêmes. 
 
d. S’impliquer dans la leçon 
 
Il s’agit de vivre les situations du texte que vous lisez. Agissez comme si vous étiez de regarder un film. En regardant un film, il vous arrive de prendre la place de certains personnages comme l’acteur. Il s’agit alors de faire presque la même chose. Vous pouvez alors vous mettre à la place de l’auteur. Qu’a-t-il voulu dire ? Quelles sont les étapes de sa pensée ? Comment auriez-vous procédé vous-mêmes ? Voyagez mentalement dans l’espace et dans le temps. Comme dans un jeu de rôle, vous pouvez prendre la place des personnages évoqués. Réagissez à ce que vous apprenez pour vous l’approprier véritablement. 
Vous devez aussi vous impliquer en classe en participant activement aux leçons. Et quelles que soient les disciplines, expérimentez, reproduisez les démarches dans des exercices, trouvez des exemples personnels, faites des rapprochements avec les situations de la vie quotidienne. 
 
2. Savoir utiliser ses aptitudes naturelles 
 
Lorsque vous apprenez une leçon, vous devez savoir précisément ce qu’il faut mémoriser. Travaillez en fonction de ce qui vous est utile, essentiel et des objectifs que l’enseignant vous donne avant chaque leçon. Il faut alors réfléchir avant d’agir. 
Pour mieux mémoriser, utilisez vos sens (l’ouïe, la vue, le toucher ou le mouvement). Ne les négligez pas : plus vous les combinez entre eux, plus ils renforcent votre mémorisation. 
 
 
a. Utiliser la mémoire visuelle 
 
La vue est le sens le plus utilisé dans l’apprentissage. L’entrée et la restitution des informations passent par la vue. Vous devez alors tenir compte de l’utilisation de ce sens dans les cas suivants : au cours, lors de l’apprentissage… 
 
Pendant les cours, 
Soyez attentif à ce qui figure au tableau (mots-clés, formules, schémas, corrigés,…) Observez au maximum ce qui se passe devant vous en repérant les indices. Souvent=, l’enseignant insiste sur certains points de son cours ; ces points doivent alors déclencher en vous le rappel de plusieurs idées. 
 
Lors des apprentissages, 
Soyez conscient du décor dans lequel vous apprenez une leçon : votre chambre ou votre table de travail. En associant l’information apprise à un objet ou à une autre chose, la restitution sera plus facile. En évoquant l’objet, vous rappelez en même temps l’information apprise et qui lui est associée. 
Vous devez aussi tout d’un seul coup distinguer et visualiser l’essentiel dans vos manuels, dans vos annales et dans vos cahiers. La présentation de vos documents doit vous aider à cet effet et même à découvrir l’architecture d’un chapitre : parties, sous parties, mots-clés… Chaque chapitre commence sur une nouvelle page ; les parties et les sous-parties doivent être bien espacées ; les mots-clés ou les idées essentielles peuvent être surlignés ou soulignés. Vous devez aussi repérer visuellement les schémas, les figures, les formules, les tableaux, les nouveaux vocabulaires, les difficultés orthographiques… En effet, plus vous visualisez, meilleure est votre structuration mentale et moins vous fournissez de l’effort pour retenir. Représentez-vous mentalement ce que vous apprenez. Et revivez, par images mentales, la littérature, l’histoire, la géographie… 
 
b. Utiliser la mémoire auditive 
 
L’entrée de l’information est facilitée, dans ce cas, par l’écoute de la voix de l’enseignant, puis par la lecture que l’on fait de sa leçon. Vous pouvez ainsi lire à voix basse les mots-clés ou l’essentiel pour mieux mémoriser. En lisant, vous pouvez variez les tons. Si vous avez l’occasion, exposez, expliquez ce que vous venez d’apprendre ; vous pouvez éventuellement en discuter. En utilisant fréquemment votre propre langage, vous retiendrez mieux. 
 
c. La mémoire du mouvement 
 
Cette mémoire concerne les sensations fournies par les mouvements que nous procure notre corps. On l’appelle aussi mémoire kinesthésique. Ainsi, le fait d’apprendre en écrivant, en schématisant, en dessinant les tableaux renforce l’entrée et la conservation (fixation) de l’information dans la mémoire. On peut utiliser ce type de mémorisation en recopiant des plans, des mots-clés, des formules, des règles, des idées essentielles, les noms propres, les courbes, des termes à orthographe difficile. Et quand il faudra reproduire ces informations, vous retrouverez plus facilement le geste d’origine. Vous pouvez transformer les idées et les objets en images mentales. Utiliser plus d’un sens lors de l’apprentissage favorise la fixation des éléments dans la mémoire. On peut ainsi lire avec les yeux et écrire, écrire et prononcer, expliquer à un camarade par la parole ou par un schéma. 

 

(c) Emmanuel BECHE - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 17.05.2008
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