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Améliorer sa grammaire

AMELIORER SA GRAMMAIRE 
 
 
 
 
 
Dans une situation de communication, pour que l’émetteur et le récepteur se comprennent, il faut qu’ils aient un même code, un même système de signes et de symboles. La grammaire, l’orthographe et le vocabulaire en font partie. De plus, vos réponses, vos démonstrations, votre argumentation, votre dissertation, votre rédaction, doivent nécessairement être conformes aux règles orthographiques et grammaticales. L’objet de cet exposé est de voir comment on peut améliorer son niveau en grammaire. 
 
CE QU’IL FAUT SAVOIR 
 
La grammaire intègre trois composantes, à savoir : le vocabulaire (ensemble des mots appartenant à une langue), la morphologie (la nature et la forme des mots) et la syntaxe (la relation et l’accord des mots). Les problèmes que l’on peut avoir en grammaire peuvent être remédiés. Cela veut dire que le progrès y est aussi possible. 
 
1. A quoi sert la grammaire ? 
 
La grammaire est un code qui s’impose à tous, aussi bien aux scientifiques qu’aux littéraires. Ne pas la respecter éloigne du groupe et marginalise. C’est ce qui explique que lorsqu’une personne commet, consciemment ou non, une faute, elle est huée comme si elle avait commis un crime. La négliger entraîne de nombreux désavantages. Les négligences peuvent déboucher sur des confusions ou des contresens. Si votre devoir est plein de fautes, votre évaluateur se heurtera davantage à ces fautes et ne suivra plus vos idées, aussi pertinentes soient-elles. De plus, il pourrait douter de vos capacités. On peut donc dire que la pertinence et la qualité de votre devoir, de votre argumentation, de votre démonstration, de votre dissertation et de vos idées se trouvent dans la maîtrise que vous avez des règles grammaticales. C’est pour servir cet intérêt que l’on pratique la dictée jusqu’en 3ème. 
Que faire si l’on veut progresser dans la maîtrise de la grammaire ? 
1. RISER VOS ANCIENNES STRUCTURES MENTALES 
 
Au fur et à mesure que l’on évolue à l’école et que l’on ne corrige pas ses fautes, de mauvaises structures mentales se créent soi. Et devant des échecs successifs, un blocage ou un rejet inconscient de la grammaire et de l’orthographe se perpétue. Pour la plupart d’entre les apprenants du système éducatif camerounais, cette structure négative naît de la peur qu’ils avaient des fouets et des chicottes à l’école primaire. Et les fouets intervenaient plus dans les dictées. On n’oublie pas cette fameuse déclaration : « Autant de fautes, autant de coups ». Certains en ont gardé des cicatrices et des traces, non seulement corporelles, mais aussi psychologiques, jusqu’à personnifier négativement la dictée. Les apprenants n’avaient pas peur du maître, mais de la dictée ; ils ne rejetaient pas le maître, mais surtout la dictée, et donc la grammaire. Les fouets qu’ils redoutaient leur ont fait croire et accepter qu’ils n’étaient pas disposé à maîtriser à langue de Molière et donc à appliquer les règles de la grammaire et de l’orthographe. La seule attitude dans ce cas consistait à rejeter et à fuir la dictée (grammaire et orthographe). Dans cette situation de rejet de la grammaire, votre cerveau (primitif) refuse toute ouverture et toute compréhension, parce qu’il ne veut pas que vous subissiez un nouvel échec. Il se limite à vous indiquer votre manque de capacité et vous laisse croire qu’il n’y a rien à faire. Il vous empêche de travailler et vous rend réticent à tout ce qui touche la grammaire. Il vous fait accepter tout simplement que vous ne pouvez pas comprendre et appliquer la grammaire, et donc qu’il faut la rejeter. Or cela n’est pas vrai du tout. 
Si vous acceptez cela, vous ne progresserez pas. Vous devez donc briser cette structure mentale avant de vous corriger. Il s’agit de refuser cette idée et cette croyance. Vous ne devez plus penser sur cette longueur d’onde. Il faut plutôt penser positivement et accepter que vous puissiez aller plus haut. Chaque apprenant, avec un peu de patience et de méthode, peut s’enorgueillir d’une orthographe et d’une grammaire correctes. Décidez donc, une fois pour toute, de ne plus penser négativement et manière défaitiste de vos capacités en grammaire, et prenez-vous en charge. 
 
2. RECONSTRUIRE DE NOUVELLES STRUCTURES 
 
Pour reconstruire de nouvelles structures, il vous faut vivre logique. Pour y arriver vous devez vous déculpabiliser et vous armer. 
 
a. Se déculpabiliser 
 
Vous déculpabiliser vous revient à oublier maintenant les mauvais souvenirs. Les maîtres d’école primaire fouettaient plus en dictée qu’en calcul. Pourquoi ? En français, on parle de fautes de grammaire ou de faute d’orthographe. En mathématiques, on parle plutôt d’erreur de calcul. Une faute est un manquement à une règle morale ; c’est une mauvaise action. Donc, en commettant une « faute » en grammaire ou en orthographe, c’est comme vous commettez un péché ou un crime. C’était comme si la morale était mêlée à cette affaire. Une erreur, par contre est le fait de se tromper ou une faute commise en se trompant. Dans les deux définitions, c’est l’action de se tromper qui est mise en évidence. Se tromper entraîne moins de punition et de culpabilité qu’une faute qui, elle, conduit tout droit vers une punition. Vous êtes moins hués en commettant une grave erreur de mathématiques qu’en commettant une petite faute de grammaire ou d’orthographe. Le seul fait d’associer le mot faute à la grammaire et à l’orthographe a conduit beaucoup à se culpabiliser et à se sentir incapable dans les disciplines françaises. 
Ne pensez plus que vous commettiez de fautes. Vous étiez en train de commettre des erreurs et non des fautes. 
 
b. S’armer 
 
Procurez-vous un bon dictionnaire et une bonne grammaire pour travailler et étudier. S’armer, c’est aussi demander des conseils à vos professeurs. Aussi, pour corriger votre grammaire et votre orthographe, il vous faut en tête les règles suivantes. 
 
c. Etre logique 
 
* Répertoriez bien les termes 
Vous pouvez le faire en fonction de leur nature, de la catégorie à laquelle ils appartiennent (noms, adjectifs, articles, pronoms, verbes, adverbes, prépositions, propositions). Ainsi, en fonction de leur nature, vous appliquerez des règles différentes. Et c’est comme cela que vous pouvez supprimer les types d’erreurs ci-après. 
Les erreurs d’homonymie : ce, se ; c’est, s’est ; quant, quand ; ceux, ce ; on, ont ; sans, s’en ; ou, où ; a, à ;… 
Les erreurs relatives à l’emploi des prépositions : à, de, en , sur, dans, par,… Par exemple, vous ne direz plus : « aller au coiffeur », mais « aller chez le coiffeur » ; « le vélo à ma sœur », mais « le vélo de ma sœur » ; « aller dans l’école », mais « aller à l’école »… 
Les erreurs dans l’identification des natures : articles, adjectifs possessifs, pronoms personnels. Par exemple, vous n’écrirez plus : Il les voient. 
 
* Prendre compte de la place que ces termes occupent dans la phrase 
En appliquant les règles de grammaire, vous pourrez éviter : 
Les erreurs liées au verbe : emploi des modes et des temps (indicatif, subjonctif, impératif, conditionnel, infinitif, participe), conjugaison des verbes réguliers et irréguliers : au lieu d’écrire : « Soyer rassuré », vous écrirez « Soyez rassurés ». 
Les erreurs d’accords : singulier, pluriel, masculin, féminin, verbes et sujets, adjectifs et noms, participes passés. En respectant ces règles, vous n’écrirez plus : « C’est moi qui a donnés à lui ces cahier que j’ai trouver ». 
Les erreurs de construction : formes interrogatives, négatives, emplacements de subordonnées… Exemple, vous ne direz plus : « Il ne souhaite pas, ni moi aussi », mais « Il ne souhaite pas, ni moi non plus ». 
 
d. Se tourner vers l’histoire 
 
La plupart des règles vous semblent illogiques. En fait, il faut se plonger dans l’Histoire pour connaître leur sens véritable et la raison de leur existence. La langue française a accumulé un nombre considérables d’accidents au cours des âges, et bien souvent, elle a conservé ces accidents. Cela démontre d’ailleurs le pouvoir des lettrés sur les autres. Nous croulons aujourd’hui sous les scories du passé. Ainsi, mieux connaître ces aberrations permet mieux de les mémoriser et ainsi de les repérer facilement. Nous avons, par exemple : 
Les termes passés dans d’autres langues étrangères et revenus transformés : « estiquet(te) » qui devient « ticket ». 
Les erreurs des copistes : par pédanterie (le fait de faire étalage de sa science et de son savoir), ils ont compliqué l’orthographe, parfois de manière erronée. C’est ainsi que « poi » est devenu « poids ». 
Les transpositions graphiques incorrectes. Exemple : la finale « us » transformée en « x ». Ainsi « chevaus » devint « chevax », puis « chevaux » et même « chevaulx ». 
Les difficultés de transposition écrite. Exemple : On nous a appris que le participe passé employé avec l’auxiliaire avoir s’accorde avec le complément d’objet direct si celui-ci est placé avant le verbe (ou le participe passé). En effet, les copistes, pour gagner du temps, accordaient les verbes uniquement en fonction des mots qui sont déjà écrits (écrits précédemment). Ainsi, quand on leur dictait : « J’ai donné….des livres » ; au moment d’écrire le participe passé « donné », ils ne pouvaient savoir ce qui était donné ; et quand le COD leur était dicté, pris par le temps, ils ne voulaient plus revenir en arrière pour effectuer l’accord. C’est comme cela que cette règle nous est parvenue. 
 
e. Mémoriser 
 
Dans certains nombres de cas, vous n’avez pas d’explication à telle ou à telle règle d’orthographe. Une seule solution : mémoriser. Pour cela, prenez soin, en particulier, après chaque apprentissage de nouvelles règles, d’effectuer des exercices d’application. Comme pour tout apprentissage, pratiquez ; ne fuyez plus ; recherchez toutes les occasions d’écrire et d’utiliser quotidiennement vos acquisitions. 
 
N’OUBLIEZ PAS CE QUI SUIT 
 
« Dans un devoir, en cas de difficulté grammaticale insoluble,  
transformez votre phrase pour contourner le problème » ; 
 
« Corrigez systématiquement les erreurs d’étourderie ou de négligence en prenant le temps de relire ce que vous avez écrit ; procédez mentalement ou à voix basse.  
Vous améliorez ainsi la ponctuation, les accents, les apostrophes, les majuscules, l’orthographe des noms propres, et au passage, les erreurs de vocabulaire ou les répétitions. Reformez les lettres illisibles » ; 
 
« Fixez-vous un plan de travail, avec des échéances 
pour assimiler les points essentiels, et suivez-le impérativement ». 

 

(c) Emmanuel BECHE - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 19.05.2008
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