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Ouverture d'esprit

L’OUVERTURE D’ESPRIT 
 
 
 
 
 
Dans la vie quotidienne, à la maison, au travail comme à l’école, nous sommes confrontés à des difficultés et à des problèmes pour lesquels on nous demande d’avoir une ouverture d’esprit afin d’y trouver des solutions. On nous demande, en d’autres termes, d’avoir une aptitude et une capacité à comprendre des questions diverses et à nous y intéresser. C’est cela l’ouverture d’esprit. Comment s’y prendre ? 
 
CE QU’IL FAUT COMPRENDRE 
 
Notre cerveau primitif filtre et sélectionne toute information nouvelle dans le but de maintenir une certaine cohérence dans nos structures mentales. C’est ainsi que des modèles de comportements, déjà utilisés sont conservés. Ils constituent en fait notre personnalité. Ce conservatisme biologique pose alors un problème : celui de l’évolution individuelle. Comment poursuivre nos apprentissages ? Comment évoluer dans nos études quand notre cerveau primitif est réfractaire à ce qui est étranger ? Comment rompre avec nos habitudes pour nous ouvrir au monde et ainsi progresser ? 
Ce qui est nouveau et étranger est a priori suspect pour le cerveau primitif. Il a alors tendance à le rejeter. Celui qui veut apprendre, progresser et évoluer doit en priorité vaincre le refus de ce dernier. Et c’est au cerveau supérieur d’intervenir pour dominer cet automatisme. A cet effet, deux conditions sont indispensables : prendre conscience de la nécessité d’une telle ouverture, et rompre progressivement ou brusquement avec les anciennes structures. Ainsi, rupture et ouverture vont de pair, car elles s’entraînent mutuellement. 
 
1. S’OUVRIR A SOI 
 
Si vous voulez progresser, mieux comprendre et apprendre, vous devez alors prendre conscience que vous êtes votre outil (acteur) principal de formation. Ce ne sont pas en réalité vos enseignants et vos parents. Vous êtes alors d’apprendre à apprendre. 
C’est de cette manière que vous vous rendrez compte que plus vous apprenez sur vous-mêmes, plus vous savez apprendre, plus cela devient facile et rapide, car ce phénomène va en s’accélérant. Plus notre mémoire possède d’informations, plus elle peut intégrer de nouvelles connaissances, en les accrochant au savoir antérieur. Chacun peut le vérifier dans le domaine auquel il s’intéresse le plus. Ainsi, un passionné du football, par exemple, n’aura pas du mal à retenir, pour un grand nombre d’équipes, et sur plusieurs journées, les noms des joueurs avec leurs performances. De même, plus on lit, plus la lecture devient facile et passionnante. Plus on prend la parole, plus il est aisé de parler. Plus on observe, moins il y a de barrage. Si un domaine possède un dense réseau de neurones, mieux il traite les informations et il devient efficace. 
 
2. S’OUVRIR AUX AUTRES 
 
Les cellules dans notre organisme coopèrent les unes avec les autres. C’est ainsi que l’homme doit échanger avec les autres dans la société. De même, l’enfant se forme à travers la communication avec ses parents, ses frères, ses sœurs, ses camarades, ses enseignants. Son évolution est aussi fonction de ce qu’il reçoit, mais aussi de ce qu’il donne aux autres. C’est à travers des contradictions, des confrontations que sa personnalité s’enrichit. Tout échange avec les autres est un transfert d’expériences et de savoirs entre eux et vous. Vous verrez plus loin et plus haut sur leurs épaules. Aussi, les dialogues avec les proches ou avec de bons camarades permettent de faire apparaître de nouvelles structures de pensée, de les compléter et de les affiner. 
Pour satisfaire votre désir d’ouverture aux autres et votre volonté de communiquer, deux qualités sont essentielles : la confiance en soi ou le courage. Elle permet de saisir toutes les occasions d’échanges avec autrui. La deuxième qualité est la réceptivité qui permet de capter la nouveauté et un maximum d’information sans les déformer. 
 
3. S’OUVRIR AU MONDE 
 
Cette réceptivité n’est pas une qualité naturelle, parce que notre cerveau primitif nous empêche de nous ouvrir au monde. Il oriente les informations nouvelles vers celles qu’il connaît déjà ou tout simplement les refuse. Pour connaître véritablement (et non pas reconnaître), il vous faut, après avoir pris conscience de l’action de ce cerveau primitif, en réduire les déformations grâce à la raison, en créant ainsi un état de réceptivité maximum. L’attente de l’information doit donc s’effectuer sans blocage, sans idées préconçues, sans fausse imagination et sans volonté de la classer immédiatement dans une catégorie et de la juger. 
 
Ainsi, dans un 1er temps, vous pouvez placer entre parenthèses toutes vos réactions affectives. Sachez vous oublier et vous mettre au second plan pour ainsi vous mettre à la place de ce qui est en face de vous pour mieux l’appréhender. Essayer de mettre en œuvre tous vos sens pour saisir les informations dans leur richesse. 
 
Et dans un 2ème temps, analysez les données nouvelles. Votre cortex doit saisir les différentes logiques existantes : gardez la vôtre, mais tenez compte aussi de celle qui est en face ; ayez ainsi une logique multivalente. 
 
Cette façon d’observer et de percevoir le monde, et ce type d’ouverture intellectuel exigent au départ un effort. Mais très vite, la pratique répétée crée une habitude de pensée enrichissante. Plus on perçoit toutes les facettes d’une information, plus le cerveau peut effectuer des rapprochements avec d’autres données. Plus notre cortex réalise des traitements, plus il se développe. Ainsi, l’observation qui est génératrice d’information devient pour le cerveau une source de savoir et d’expansion. 
 
4. S’OUVRIR AFFECTIVEMENT 
 
Après l’observation vient l’expérimentation. Ces deux démarches sont complémentaires dans l’apprentissage. Dans l’observation, vous devez être neutres ; mais dans l’expérimentation, vous devez vous impliqués. Vous prenez en charge l’information pour l’intégrer et la restituer. C’est comme cela que vous vous mobiliserez totalement lors de la rédaction de vos devoirs et évaluations. Vous vous impliquerez simplement. 
Ce passage par vous-mêmes laisse des traces. La mémoire se souvient du geste, de la parole prononcée, de l’erreur, de l’échec ou de la réussite. Votre cerveau primitif enregistre toute cette charge affective, il garde dans sa mémoire ces moments de plaisir ou de déplaisir pour reproduire les premiers et éviter les seconds. Une seule expérience suffisamment forte au niveau émotif suffit à faire émerger une structure mentale durable. Ainsi se révèlent, s’apprennent l’amour ou la brûlure. De l’action naît la pensée laquelle retourne ensuite à l’action. 
Tout apprentissage réel implique ce passage à l’action. Le petit enfant, pour se faire comprendre, utilise le langage et s’enrichit spontanément. De même, le bon apprentissage d’une langue étrangère exige une pratique, une réelle action sur l’environnement : une expérience sur les choses et les êtres avec échecs et succès, plaisirs et déplaisirs, et non pas des mots et des classifications théoriques ou une simulation dépourvue d’éléments affectifs. Cela se vérifie autant dans les disciplines scientifiques que dans les disciplines littéraires. 
Ce sont les expérimentations, les vérifications, les manipulations, les exercices d’applications, les pratiques plus ou moins répétées qui permettent l’assimilation, qui permettent l’apprentissage en profondeur des règles, des formules et des théories. Cette appropriation provient de votre vécu, de ce que vous éprouvez lors des questionnements, des hésitations, des essais et des erreurs, du dialogue : de l’existence affective. 
Lors d’une expérience personnelle ; votre cerveau primitif sait que vous êtes réellement occupés. Il lève ainsi tous les barrages et votre attention se mobilise automatiquement. Les structures neuronales se mettent en place rapidement, plus facilement pour résoudre le problème auquel vous êtes vous-mêmes confrontés : votre cortex fonctionne dans ce cas avec toutes ces possibilités. 
Si l’expérience se renouvelle de manière plus ou moins identique, le cerveau primitif, grâce à cette charge affective enregistrée précédemment, la reconnaît. Il réactive ses structures et les rappelle au cortex. Vos expériences antérieures interviennent dans vos actes ou dans vos raisonnements chaque fois qu’un indice permet d’effectuer le rapprochement. Une fois encore, comme dans l’apprentissage, plus l’expérience se reproduit, plus les structures s’enrichissent, s’affinent et se renforcent, et plus on devient efficace et compétent, cela jusqu’à ce qu’il soit nécessaire de passer à un stade supérieur par une nouvelle ouverture. 
 
N’OUBLIEZ PAS CE QUI SUIT 
 
« Toute ouverture résulte d’une démarche volontariste. Pour progresser vous devez accepter de rompre avec vos habitudes et lutter contre les tendances de votre cerveau primitif à reproduire uniquement ce qu’il connaît ». 

 

(c) Emmanuel BECHE - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 20.05.2008
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