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Comment fonctionne notre cerveau?

COMMENT FONCTIONNE  
NOTRE CERVEAU ? 
 
 
 
 
 
Nos pensées, nos idées, notre volonté, nos réflexions, nos imaginations, nos souvenirs, nos sensations, nos rêves, nos ambitions, nos projets, nos choix, nos mouvements, nos actions, nos activités, notre motivation, nos apprentissages, nos mémorisations, nos rappels, nos oublis, notre savoir, notre sagesse, notre intelligence se conçoivent, se construisent, se développent et se mettent en œuvre grâce à un organe qu’on appelle le cerveau. De ce point de vue, pour percer le mystère de notre apprentissage, il faut percer celui de cerveau ; comprendre le fonctionnement de notre apprentissage invite, avant tout à comprendre celui du cerveau. Cela dit, le cerveau est l’organe des apprentissages. Souvent, l’intelligence est confondue au cerveau dans des expressions comme : « c’est un cerveau », comme pour dire qu’ « il est remarquablement intelligent », « pressurer son cerveau », qui veut dire «faire un grand effort intellectuel pour trouver une solution »… Comment fonctionne donc notre cerveau ? Comment se compose-t-il ? Quelles sont sa richesse et sa puissance ? 
 
CE QU’IL FAUT SAVOIR 
 
Il est impossible de s’intéresser aux apprentissages sans connaître le fonctionnement du cerveau. En l’observant, on découvre à la fois un partenaire et un adversaire. Cela n’est pas surprenant. Le but de cet exposé est donc de mieux le connaître, de mieux le découvrir pour mieux l’utiliser. Mieux le connaître, c’est aussi savoir qu’il est capable de se penser lui-même, de se détruire ou de se développer jusqu’à des limites insoupçonnées. Dans la connaissance de cet outil fabuleux, nous nous intéresserons aux quatre sous-systèmes qui le composent : le cerveau primitif (cerveau reptilien (A) plus le système limbique (B)), le cortex ou cerveau supérieur (C), les neurones et leurs connexions, les deux hémisphères : cerveau gauche (D) et cerveau droit (E). 
 
1. LE CERVEAU PRIMITIF 
 
Il nous arrive souvent d’observer une personne de loin. Nous croyons la connaître. De fois, une fois rapprochés de cette personne, nous arrivons même à la saluer, à lui parler ; nous croyons la connaître, alors que nous avons affaire à une autre personne. Nous pouvons être trompés par certaines informations comme : la taille, la carrure, la face, la corpulence, la démarche… Une allure générale peut nous rappeler une personne sans que cela corresponde à la réalité, ou la vraie personne. Comment comprendre ce phénomène ? 
En effet, une partie de notre cerveau primitif : système limbique (B) interroge sans cesse notre mémoire et il compare le contenu de celle-ci (ce qu’il a trouvé) avec les informations que nos sens (la vue, l’ouïe, l’odorat, le toucher,…) reçoivent. Ainsi, un ou plusieurs détails suffisent à nous orienter vers des schémas de fonctionnement et des structures précédemment tracés. Ce cerveau primitif, qui est aussi celui des émotions, croit reconnaître une situation. Il fonctionne sans approfondir afin de nous avertir au plus vite pour que nous réagissions rapidement. Les structures que nous avons déjà en tête et qui ont été produites par des expériences favorables ou défavorables orientent alors nos perceptions et nos sensations : nos souvenirs personnels déforment souvent la réalité. Ainsi, toutes les informations que nous recevons peuvent être source d’erreurs. 
Notre système limbique sélectionne, en fait, l’information afin de protéger l’intégrité de notre organisme physique mais aussi psychique. Son but c’est donc d’assurer la sécurité de l’organisme et d’éviter tout déséquilibre. C’est pourquoi, il rejette l’inconnu, les idées nouvelles, les éléments étrangers, ce qui est insupportable. Il n’accepte pas non plus de reconnaître nos faiblesses, ni celles de nos proches. Il s’oppose ainsi aux expériences déplaisantes mêmes celles qui sont positives comme le fait de s’éloigner momentanément de sa famille, par exemple. Ce système limbique bloque tout changement et les structures mentales restent les mêmes, à l’encontre, parfois, de notre intérêt véritable. Sa tâche essentielle consiste à reproduire constamment les expériences favorables sous forme de séquences comportementales. Il fonctionne suivant ce qui existe déjà dans la mémoire et reproduit le même schéma de fonctionnement. Plus la mémoire est imprégnée, de manière innée ou par apprentissage, plus la réponse conditionnée l’emporte alors sur la réponse raisonnée. On peut donc dire à ce niveau que notre cerveau primitif transmet à la conscience les informations provenant des sens, de la réalité et les déforme en fonction des instincts ou du vécu. Il motive ou démotive l’individu pour retrouver le plaisir ou éviter le déplaisir. En fait, il reproduit les mêmes schémas de fonctionnement et de comportement. Tous nos comportements et tous nos raisonnements dépendent donc au départ de ce cerveau primitif. 
Mais il peut cependant apporter de l’innovation lorsque, à la suite d’une action, le résultat obtenu ne correspond pas au résultat espéré, lorsqu’il y a du déplaisir, car dans ce cas, la structure n’est plus favorable à l’organisme. Alors le programme initial (le schéma existant) peut, à la longue, être supprimé et remplacé par un autre plus adapté qui restera en mémoire. 
L’attention et la motivation sont mobilisées lorsque l’information évoque du déplaisir ou du plaisir. Si l’impression est neutre, rien ne se passe. Cette mobilisation s’effectue dès l’entrée de l’information dans notre cerveau, au niveau du cerveau reptilien (A), plus précisément dans la formation réticulée. 
Ces comportements standards, ces préjugés, s’ils ont parfois leur raison d’être, sont cependant généralement limités et insuffisants. Notre cerveau supérieur, le cortex (C) doit, en permanence se mobiliser pour échapper à ces structures répétitives, pour mieux adapter la réponse comportementale à chaque situation, pour s’approprier de nouveaux schémas et des informations différentes, de sorte que nous puissions nous perfectionner pour de nouveaux apprentissages. 
 
2. LE CERVEAU SUPERIEUR OU LE CORTEX 
 
Le cortex est le sous-système le plus important, aussi bien par son volume que par sa fonction. Il résout les problèmes les plus complexes posés à la fois par la nature et par les hommes ; il peut aussi agir sur sa propre évolution : l’auto-évolution ou l’auto-apprentissage. 
 
a. Se représenter le monde 
 
Pour comprendre le monde, notre cortex compare les éléments et réalise des synthèses. Cette représentation du monde s’effectue sous forme d’évocations mentales. Par exemple, lorsque le parle du feu, je peu faire réapparaître dans mon esprit une image du feu mais aussi une brûlure. Cette représentation peut aussi avoir lieu sous forme d’abstractions ou de symboles, c’est-à-dire des mots. Si une personne me parle de la démocratie, de l’unité nationale, de l’indépendance, des mots me viendront à l’esprit qui préciseront ces notions. 
Notre cortex est ainsi capable, à partir d’un seul indice, d’une seule information ou d’un seul signal, de reconstituer des impressions (images, discours, sensations tactiles ou gestuelles…). Des reproductions mentales, des structures entières apparaissent représentant la réalité. Cependant, cette représentation ne correspond pas exactement à la réalité. L’impression que j’ai de la démocratie n’est pas la démocratie, mais seulement l’idée que j’ai de la démocratie. Nos représentations de la réalité sont donc et toujours celles du moment ; elles sont influencées par notre état affectif, par la science, par la technologie, que par la société) un moment donné. Pour nous, par exemple, le soleil ne tourne plus autour de la terre. Notre cortex doit donc être vigilant. Il lui faut remettre en question ce qu’il perçoit et ce qu’il tient pour acquis. Ainsi, faut-il comme Copernic ou Einstein, s’ouvrir humblement à la réalité, s’interroger sans cesse, interroger le monde, échanger avec lui, rompre parfois nos structures mentales extérieures. 
 
b. Communiquer 
 
Le fonctionnement de notre cerveau supérieur repose sur la communication. Le cortex reçoit l’information par l’intermédiaire des sens et du cerveau primitif ; il la traduit, puis l’utilise en émettant à son tour, par le corps ou par le langage, d’autres informations. Communiquer consiste essentiellement, pour notre cerveau supérieur, à agir et réagir face à toutes sortes de problèmes, complexes ou simples. Il doit faire preuve de stratégies, de programmation, de décision, que ce soit par la logique ou par l’intuition. Il doit se projeter dans le futur et anticiper. Notre cortex mesure l’écart entre ses prévisions et le résultat réel de son action ; ensuite, en retour, il corrige ses erreurs afin de s’adapter et de progresser. Il montre ainsi son aptitude à apprendre, à mémoriser ses perfectionnements et à évoluer. 
Notre cerveau supérieur corrige donc les excès du cerveau primitif : il permet de contrôler dans l’apprentissage certaines de nos émotions par la raison. Il essaie de percevoir au mieux le monde et de communiquer avec lui. Sa force, par rapport au cerveau primitif est sa possibilité d’ouverture. Il peut donc, par des échanges constants, acquérir de nouveaux processus de fonctionnement, les mettre en pratique et, de ce fait, les mémoriser : il se perfectionne lui-même. 
 
 
 
 
3. LES NEURONES ET LEURS CONNEXIONS 
 
Une grande partie des capacités de notre cerveau repose sur son aptitude à traiter les informations, à les combiner et à les comparer à d’autres données déjà enregistrées. Cette combinaison s’effectue au moyen d’un type particulier des cellules : les neurones. Les neurones permettent, grâce à leurs interconnexions, de traiter les données. Lorsque l’information suit plusieurs fois un même trajet, une structure apparaît, un apprentissage se réalise. C’est un phénomène cumulatif et exponentiel : plus l’homme apprend, plus il a envie d’apprendre, plus il en a les moyens, plus il apprend vite. 
 
a. Fonctionnement et rôle des neurones 
 
Examinons attentivement comment fonctionne notre cerveau lorsque nous voyons, par exemple, un animal. Comme toute perception, celle-ci est composée de milliers d’informations. Chacune de ces informations active un neurone précis, lequel est interconnecté avec d’autres neurones. L’image perçue excite un circuit déterminé, une structure complète. En général, cette structure a déjà été sollicitée. Elle existe dans le cerveau comme une empreinte : elle réapparaît alors entièrement. 
Toute perception, si elle n’est approfondie, n’est reçue que comme une approximation ; elle est ramenée à ce qui existe déjà e, mémoire. Une attention particulière va affiner cette perception et apporter de nouvelles données, lesquelles seront aussitôt stockées dans la mémoire : la réalité devient alors plus riche tant pour le présent, que pour le futur, lorsqu’il s’agira de retrouver ces structures. 
 
b. Une auto-formation accélérée 
 
Lors de l’apprentissage d’un geste ou d’une opération mentale, l’information suit un certain trajet à travers les connexions neuronales, chemin toujours identique. Ce trajet subit une empreinte, il se stabilise et consolide. C’est ainsi qu’apparaît ce que nous avons appelé « structure ». Cette voie neuronale résulte la plupart du temps d’une pratique répétée, parfois aussi d’une très forte impression. 
Les voies de communication à l’échelle d’un pays ou à l’échelle mondiale reflètent le développement des structures du cerveau, du réseau neuronal. Les voies de communication qui sont les plus empruntées se renforcent, se modernisent et, de ce fait, attirent plus de véhicules. En revanche, celles qui restent peu fréquentées ne sont plus entretenues ; elles devient inadaptées ; elles sont peu à peu désertes et abandonnées. C’est la même chose qui se passe avec les apprentissages. 
La répétition, la consolidation, l’apprentissage évitent la dissipation d’une structure neuronale. Par contre, si certaines structures ne sont pas ou ne sont plus utilisées, elles s’effacent définitivement. En l’absence de sollicitation, de l’utilisation, de répétition, les informations d’une structure disparaissent et le potentiel de chacun s’évapore. Notre cerveau se construit par l’usage ; il fonctionne suivant un programme génétique inné, mais à condition qu’il soit sollicité. 
Nous nous comportons comme si nous dessinions et agencions nous-mêmes, progressivement, autour d’un schéma de base, nos réseaux neuronaux. Au départ, plus les sollicitations sont nombreuses, plus le programme initial peut se dérouler rapidement, d’où l’importance des premiers apprentissages, en particulier celui du langage. A un certain stade, ensuite, le cerveau devient suffisamment compétent pour améliorer, enrichir certaines parties de ce programme, et donc de se perfectionner lui-même : ainsi le cerveau parvient à s’auto-développer. D’autres connexions, d’autres structures apparaissent au fur et à mesure des informations reçues. Les données récentes viennent enrichir les anciennes t des combinaisons se forment. Celles-ci aboutissent à une demande d’informations nouvelles, lesquelles révèlent à leur tour d’autres structures. L’apprentissage au sens large est enclenché. 
Grâce au nombre phénoménal des neurones, notre cerveau réagit ainsi : plus il prend l’information et apprend, plus il sait prendre et apprendre ; plus il veut prendre et apprendre, plus il se développe. Le phénomène est cumulatif et exponentiel (il faut de moins en moins du temps pour apprendre à nouveau). De par sa construction, le cerveau supérieur, lorsqu’il a été stimulé au départ, lorsqu’il a pris conscience de ses possibilités, tend à connaître de plus en plus. Il tend toujours vers la connaissance. 
 
4. LES DEUX HEMISPHERES 
 
Outre la division précédente entre cerveau primitif et cerveau supérieur, on peut aussi évoquer une autre distinction utile pour l’apprentissage : celle entre l’hémisphère droit et l’hémisphère gauche. 
 
 
a. L’hémisphère gauche 
 
Les capacités d’analyse sont plus développées dans cet hémisphère. Celui-ci examine les informations une à une pour les comprendre. Le travail s’effectue pas à pas, par séquences successives, ordonnées dans le temps. 
La logique l’emporte, accompagnée des chiffres et de calculs. C’est le territoire des mathématiques et de l’abstraction. 
Le langage est une autre prédominance de l’hémisphère gauche. Il s’épanouit dans ce qui est oral et verbal. 
Le temps, enfin, est une composante importante pour cet hémisphère. Pour lui, l’action demande plus de délais de réflexion et l’entraînement nécessite la durée. 
Grâce à cet hémisphère gauche, chacun comprend plus facilement et mémorise davantage les explications lorsqu’elles sont données oralement. Tout commence par une écoute attentive. L’ancrage, puis le rappel des informations ont lieu en évoquant mentalement la voix de celui qui les a prononcées. 
 
b. L’hémisphère droit 
 
La compréhension globale se réalise dans cet hémisphère. Les informations sont intégrées dans un ensemble, et les parties dans un tout. Cet hémisphère privilégie les relations, les associations, les analogies, le traitement imagé, les structures, les concepts. 
Intuition, imagination, émotionnel prédominent : c’est le cerveau des artistes. 
La pensée s’intériorise au lieu de s’exprimer oralement. Le rappel des noms d’objets et des personnes est parfois difficile. L’hémisphère droit concerne en fait le domaine visuel, celui des images, de l’espace, des formes, du concret. 
Le cerveau droit ne s’accorde pas bien avec la logique et ce qui est auditif. Il travaille rapidement et doit souvent être tempéré par la réflexion. 
 
Grâce à cet hémisphère droit, chacun peut, pour mémoriser plus facilement, utiliser au maximum couleurs, images, dessins ; cartes, diagrammes, tableaux, schémas, bien observer ce qu’ils ont sous les yeux et utiliser aussi des métaphores. Pour ancrer et restituer les informations, il faut évoquer dans sa tête ces images, revoir mentalement ce qui a été écrit au tableau, sur les feuilles, dans un livre. 
 
c. Tests : sujet visuel, sujet auditif ? 
 
Malgré les remarques précédentes, vous aimeriez savoir si l’un de vos hémisphères est prédominant ? A titre de divertissement, essayez le test suivant. 
 
1er temps : 
Faites-vous lire et répéter vous-mêmes à haute voix une liste de vingt noms d’objets ; écrivez ensuite ceux dont vous vous souvenez. 
 
2ème temps 
Faites-vous présenter vingt autres noms d’objets écrits lisiblement sur une feuille. Donnez-vous le même temps que lors de la première phase, pour les mémoriser par votre vision uniquement. Ecrivez ceux que vous retrouvez ainsi. 
Comparez vos deux listes avec les noms originaux. Vous saurez par ce test quel hémisphère prédomine. Premier cas : cerveau gauche auditif ; deuxième cas : cerveau droit visuel. 
Recommencez éventuellement le test avec d’autres noms en cas d’incertitude, ou pour confirmer votre découverte. 
 
En conclusion, nous pouvons dire que nos deux hémisphères ont des fonctions différentes, mais ils travaillent en même temps, en parallèle. Pendant que l’un analyse, l’autre synthétise. Ils s’entraident pour reconstituer le monde. Nous devons bien sûr connaître et utiliser au mieux nos capacités, par exemple, dans le choix d’un métier. Mais nous ne devons négliger nos autres facultés. Au contraire, nous devons les épanouir davantage. Notre cerveau forme un tout. Cette présentation en plusieurs éléments n’est qu’une approche pour mieux en comprendre le fonctionnement. Chaque activité mentale mobilise l’ensemble du cerveau, en particulier la mémoire dont la localisation exacte est encore ignorée. 

 

(c) Emmanuel BECHE - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 20.05.2008
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