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Progresser grâce aux erreurs

PROGRESSER GRACE  
AUX ERREURS 
 
 
 
 
 
L’enfant qui se développe, qui apprend à marche, le fait en commettant des erreurs. Il tombe, il se relève et refait les mêmes opérations plusieurs fois jusqu’à ce que ses membres soient solides et adaptés à la marche et à la course. Celui qui apprend à pédaler le fait aussi en commettant des erreurs. Il tombe, il se blesse, il commet des dégâts, il peut même provoquer des accidents. C’est le chemin pour apprendre à rouler à vélo. Le même principe s’applique aussi dans le domaine des apprentissages scolaires, notamment. On apprend à travers des erreurs qu’on commet qu’on corrige systématiquement. Face aux erreurs, diverses réactions peuvent se dessiner. Les uns ne reconnaissent pas qu’ils commettent des erreurs ; d’autres les nient et les voilent parce qu’ils en ont honte; certains, enfin, les acceptent et les corrigent. Comment peut-on progresser grâce à ses erreurs ? Comment peut-on arriver à corriger ses fautes et ses erreurs ? 
 
CE QU’IL FAUT COMPRENDRE 
 
Les erreurs font partie du processus normal d’apprentissage ; elles doivent avoir pour but de progresser et non de rester sur place ou d’abdiquer. Les erreurs proviennent de la procédure suivie ; elles reflètent la structure mentale de la personne qui les commet. Si le fonctionnement de ces structures n’est pas adapté à la réalité, les erreurs permettent alors d’en prendre conscience et donc de les modifier afin d’être plus efficace. Les erreurs sont en ce sens positives. Elles font parties intégrantes du progrès ; c’est donc à tort que des gens se sentent coupables de les avoir commises. Sans elles, les qualités intellectuelles ne peuvent s’épanouir. C’est lorsque l’on a corrigé ses erreurs que l’on est sûr d’avoir appris et maîtrisé une notion. Devraient se culpabiliser plutôt ceux qui, par amour propre mal placé, ceux qui ne veulent pas les reconnaître ou ceux qui, par crainte d’en commettre en avançant, préfèrent rester sur place. Les erreurs ne doivent pas être des obstacles infranchissables. L’erreur est comme un signe qui indique qu’il y a une étape que vous devez franchir si vous voulez progresser ; elle est un panneau qui signale que vous devez combler un ravin si vous voulez évoluer sûrement ; elle est in indice qui vous montre la ou les difficultés à résoudre si vous voulez réussir. 
 
1. IDENTIFIER ET CORRIGER SES ERREURS 
 
Les erreurs qui surviennent dans le domaine de l’apprentissage concernent essentiellement la réception du savoir, son rappel et sa transmission. 
 
a. Les erreurs liées à la réception du savoir 
 
Les erreurs liées à la réception du savoir sont de type : les erreurs de codage et les erreurs de compréhension 
 
Les erreurs de codage 
Elles se manifestent quand les prises de notes sont défaillantes, confuses ou incomplètes ; quand les idées ou les mots-clés sont absents, mal interprétés ou embrouillés. Pour corriger ses erreurs, reportez-vous à l’exposé concernant la prise des notes. Prenez aussi soin de relire les notes le soir. 
 
Les erreurs de compréhension 
Elles peuvent être conscientes. Un apprenant sait, par exemple, qu’il n’a pas compris une leçon, mais il ne réagit pas. La solution c’est de résoudre le problème rapidement sans attendre qu’il s’amplifie. 
Elles peuvent être aussi inconscientes. Un apprenant croit avoir compris une leçon, alors qu’elle ne l’a pas assimilée. Vous pouvez vérifier, dans ce cas, votre savoir par des exercices et des devoirs que vous effectuerez. 
 
b. Les erreurs concernant le rappel du savoir 
 
Les erreurs concernant le rappel du savoir peuvent être : 
 
Les erreurs concernant la demande 
Ce sont des erreurs qui surviennent quand l’objectif, l’énoncé ou le sujet sont mal lu, mal compris, mal interprété et mal traité. L’apprenant, en question, se trouve HS (hors-sujet). Elles se manifestent aussi quand le sujet n’est pas traité complètement ou lorsque certains mots-clés sont mal saisis. La règle c’est de réfléchir avant d’agir ; de comprendre avant de défendre. Posez-vous ainsi des questions sur ce que l’on attend de vous. 
 
Les erreurs dues à la mémoire 
Elles sont des informations oubliées, imprécises ou fausses. La mémoire est un outil dont il convient de savoir se servir. Le rappel des éléments est la phase la plus délicate. Une bonne mémorisation permet de résoudre le problème. 
 
Les erreurs dues à l’indice de rappel 
Un indice est un mot ou un groupe de mots qui orientent vers une idée ou vers une procédure.  
Cet indice peut entraîner une réponse fausse lorsque cette réponse ressemble à la bonne réponse. Prenons un exemple avec le mot « tout ». « Tout » précédant un adjectif qualificatif est le plus souvent adverbe, donc invariable : Des gilets tout usés ; des habits tout rapiécés. « Tout » ici signifie « tout à fait ». Mais on accord ce « tout » devant les adjectifs féminins commençant par une consonne ou par un h aspiré : des vestes tout usées ; mais des vestes toutes rapiécées ; la maison tout entière, mais la maison toute remplie. Alors l’erreur peut-être comme ceci : au lieu de dire : « Après un nom féminin, accorder l’adverbe « tout », invariable comme les autres adverbes, s’il se rapporte à un adjectif commençant par une consonne ou un f aspiré », il va comprendre : « Après un nom féminin, accorder l’adverbe « tout », invariable comme les autres adverbes, sauf s’il se rapporte à un adjectif commençant par une consonne ou un h aspiré ». 
Cet indice peut aussi entraîner une fausse réponse lorsque cet indice (mot) ressemble à un autre. Par exemple, certains confondent systématiquement la consigne « analyser » et « commenter » ou les mots « socialisme » et « communisme ». 
Ces erreurs sont fréquentes et se maintiennent durablement en raison d’une confusion entre deux structures, entre deux notions, entre deux formules qui se ressemblent. Le problème est de prendre au départ celle qui est bonne, et non pas celle qui présente une analogie avec la bonne et se trouve ainsi fausse. La solution c’est de recommencer totalement l’apprentissage de la notion ou de la formule. Il faut souvent savoir revenir en arrière avant de poursuivre. Pour cela, il est important de : 
Prendre conscience d’abord de l’origine précise de la confusion. C’est souvent une confusion de langage. 
Démonter les deux structures en question. Placez sous vos yeux leurs représentations à l’aide d’exemples ; mettez en évidence la confusion possible ; visualisez, puis lire à haute voix, plusieurs fois. 
Les reconstruire en refaisant des exercices ou des problèmes susceptibles d’entraîner cette confusion. 
 
c. Les erreurs de raisonnement 
 
Elles se manifestent : 
Quand les principes de départ sont faux. Cela provient souvent des erreurs de compréhension concernant les connaissances elles-mêmes ou concernant les sujets. 
 
Quand il manque de relation entre les éléments du raisonnement 
Cela peut survenir, soit à cause d’une confusion entre les catégories ou les classes d’éléments, soit à cause d’un rapprochement trop hâtif par manque de réflexion, ou soit à cause d’une subjectivité excessive. Pour résoudre ce problème, une fois encore, il est avantageux de réfléchir avant d’affirmer ou d’utiliser une idée. Doutez systématiquement. Se souvenir sue ce qui est perçu ou nommé n’est qu’une apparence et ne recouvre pas toute la richesse de la réalité. 
 
d. Le manque de créativité 
 
Il arrive souvent qu’on manque d’idées dans un devoir et de se répéter. Il peut s’agir, dès le départ, d’une lacune dans les informations : l’apprenant n’a pas bien compris ou assimilé ses leçons. Ça peut aussi s’agit d’un problème de rappel : on n’arrive pas à se souvenir de ce qu’on a appris. La règle, c’est de savoir mémoriser. 
 
2. LES ERREURS DANS L’EXPRESSION DU SAVOIR 
 
a. Les défauts de savoir-faire 
 
Ces défauts apparaissent lorsque le savoir-faire et la démarche sont mal assimilés ou mal utilisés. Soit les étapes de la démarche ne sont pas respectées : l’apprenant les a oubliées ou les a notées en désordre ; soit les étapes ne sont pas adaptées au problème : la démarche n’est pas la bonne stratégie. Soit aussi les étapes ne sont pas franchies complètement : l’apprenant a été pris par le temps. 
Ainsi, connaître la procédure ou la démarche n’est pas suffisante ; il faut surtout la pratiquer. Il est alors question d’approfondir l’apprentissage. Intéressez-vous davantage plus à la démarche qu’au résultat brut et arrêtez-vous sur les points de blocage. Répétez suffisamment pour ancrer la structure et donnez-vous le temps de maturation. 
 
b. Les problèmes de lisibilité 
 
Cela signifie que votre savoir n’est pas compréhensible pour votre interlocuteur. Vous n’arrivez pas à vous faire comprendre. 
Ce peut être qu’au fond, les idées sont nombreuses, mal ordonnées, confuses et incohérentes. 
Ce peut être aussi qu’au niveau de la forme, l’écriture est illisible, la présentation est incompréhensible ou la panique vous empêche d’être clair. 
Quand vous faites votre devoir, c’est vous qui êtes en situation de demandeurs. C’est à vous de faire un effort pour être compris et saisis dans votre démarche et non que l’enseignant doit faire des efforts pour vous comprendre et vous lire. La présentation de votre copie doit faciliter le travail du correcteur. Il doit être évident à vos yeux que votre savoir est totalement inutile s’il n’est pas perçu et retenu par le destinataire ou le correcteur. Il s’agit donc d’être clair avant tout, de construire un plan, et de le rendre lisible, dans la forme et dans le fond. 
 
c. Les erreurs d’orthographe et de vocabulaire 
 
Elles signifient qu’il y a une carence dans le savoir, mais surtout qu’il y a un défaut de lisibilité qui freine la compréhension de l’ensemble. Prévoyez toujours du temps pour vous lire lors de vos évaluations. 
 
d. Les erreurs d’étourderies 
 
Ce sont des erreurs qui proviennent des réponses données sans avoir réfléchies. Elles peuvent aussi changer le sens de l’ensemble du devoir. Elles peuvent se produire par exemple dans les calculs. Pour les éviter, cochez systématiquement sur les documents ou sur les brouillons, ce qui est utilisé ou recopié : cela permet de ne pas oublier une partie du travail. Il s’agit aussi de vérifier ses réponses et la cohérence des opérations. Une fois encore, gardez du temps pour relire le travail fait.  
 
 
3. CORRIGER SES ERREURS EN UTILISANT 
LES FICHES DE CONTROLE 
 
La démarche consiste à recenser ses erreurs, à en tirer part et à vérifier le nouvel apprentissage. 
 
a. Recenser ses erreurs 
 
Disposez une fiche pour chaque discipline. Notez sur ces fiches les erreurs commises dans chaque discipline. Vous recenserez ces erreurs à partir de vos entraînements, à l’issu des évaluations ou à travers l’examen que vous aurez fait de vos compétences. Mettez ces erreurs en évidence, en soulignant, par exemple, ce qui difficulté. Cochez-les chaque fois qu’elles reviennent ou qu’elles se renouvellent. Lorsque vous ne commettez plus ces erreurs, mettez-les entre parenthèses, mais gardez-les sous vos yeux. 
 
b. savoir tirer parti de ses erreurs 
 
Etudiez d’abord les erreurs les plus fréquentes : ce sont les véritables points faibles. Démontez-les en commençant par les plus simples. En face de chaque erreur que vous aurez notée sur une fiche, notez aussi les causes que vous lui trouvez ainsi que la correction qui permet de les traiter. Découvrez surtout la cause lointaine. Prenons, par exemple, en orthographe, le participe passé. L’apprenant doit pouvoir se demander pourquoi il la reproduit depuis des années. Il a appris la règle plusieurs fois sans l’avoir comprise vraiment. Il faut alors se la réexpliquer, de préférence d’une autre manière, pour qu’une nouvelle structure cohérente se mette en place et se substitue ainsi à la précédente ou au manque de structure. Corriger ses erreurs, c’est fait modifier sa structure mentale. 
 
 
 
c. Vérifier son nouvel apprentissage 
 
Après avoir corriger l’erreur en question, confrontez-vous à d’autres exercices pour voir si elle existe encore. Si elle apparaît encore, recommencez l’analyse, approfondissez, demandez des explications à un camarade ou à un enseignant, puis vérifiez à nouveau. Lorsque le but est atteint, n’oubliez pas de renforcer régulièrement vos acquis par des applications. 
 
d. Relire ses fiches de contrôle avant chaque épreuve 
 
En relisant vos fiches de contrôle avant chaque épreuve, vous aurez ainsi en tête vos erreurs. Cette démarche vous évite de les renouveler. Vous possédez aussi parallèlement la solution pour les éviter. Visualisez bien vos fiches. 
 
 
 
 
N’OUBLIEZ PAS CE QUI SUIT 
 
« Vos erreurs proviennent généralement de mauvaises habitudes.  
Votre raison doit les détecter et se corriger elle-même ou corriger 
les structures néfastes de votre cerveau primitif ».
 

 

(c) Emmanuel BECHE - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 15.05.2008
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