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Avoir confiance en soi

AVOIR CONFIANCE EN SOI 
 
 
 
 
 
En 1999, au lycée de Mora (Extrême-nord), un apprenant n’a pas pu terminer ses examens de BEPC. Le matin du premier jour, il était venu très tôt, certainement avant tout le monde. L’angoisse et la peur d’affronter les examens avaient gagné son esprit et ses pensées. Dans la salle d’examens, il commence à trembler, puis à transpirer fortement. Finalement, il tombe et est transporté d’urgence à l’hôpital. 
Des cas similaires et apparents sont le lot de plusieurs apprenants qui, chaque année, abordent et terminent défavorablement leurs examens et concours. Ce n’est pas tant le manque d’intelligence ou de connaissance qui en est la cause, mais la peur, l’anxiété et l’inquiétude qu’on ressent devant les épreuves. Généralement, c’est juste avant de passer à l’action que survient, en fonction de l’intensité de l’émotion, tout un ensemble de troubles : le doute, le manque de confiance, la peur, l’angoisse, l’anxiété et même la panique totale. Pour certaines personnes, l’émotivité est une véritable menace psychologique, aussi bien pendant les démarches d’apprentissage qu’au moment de passer les examens, c’est-à-dire de viser la cible. Or douter de ses possibilités et potentialités, c’est déjà les affaiblir, particulièrement au niveau de la compréhension et de la mémorisation. Pourtant la solution pourrait se trouver dans cette expression que l’on peut conjuguer au présent de l’indicatif : « avoir confiance en soi ». 
 
Que signifie donc avoir « confiance en soi » ? 
Lorsque je dis : « J’ai confiance en moi », je déclare par là que « je suis certain de moi-même, de mes capacités, de mes compétences et de mes talents ». Cela signifie aussi que « je suis sûr que je possède des atouts, des talents, des compétences me permettant d’aborder les examens avec espoir et sérénité ». Par là, je reconnais que « je suis sûr de réussir, que je vais certainement m’en sortir ». En d’autres termes, cela veut dire : « Je veux réussir, et je peux réussir ». 
 
BON A SAVOIR : 
 
Vous pouvez vaincre l’anxiété et plus facilement que vous le croyez ». 
 
Mais comment y arriver ? 
 
Pour répondre à cette question, nous aborderons, tour à tour, les points suivants : 
 Las causes et les manifestations de l’anxiété aux examens ; 
 S’entraîner dans l’année ; 
 Comment attendre les examens ; 
 Agir. 
 
1. LES CAUSES ET LES MANIFESTATIONS DE L’ANXIETE AUX EXAMENS 
 
La priorité du fonctionnement de notre cerveau primitif c’est d’assurer la sécurité de l’organisme. Alors, lorsqu’une situation nouvelle ou redoutée se produit, les mécanismes de défense de Moi se mettent en œuvre et le cerveau primitif peut réagir de trois manières : 
 L’accepter ou s’y adapter ; 
 Lutter ; 
 La fuir. 
 
Donc, quand il y a insécurité ou menace pour l’organisme, il y a une mobilisation générale et immédiate du cerveau primitif pour adopter l’un ou l’autre de deux comportements suivants : lutter ou fuir, d’où l’anxiété et l’angoisse pendant les examens. 
 
Les causes de l’anxiété aux examens sont diverses et variées : 
 
a) Pendant qu’on attend la situation, celle-ci reste encore inconnue et incertaine. Jusque-là, l’apprenant ne dispose d’aucune information lui indiquent que la situation lui est favorable ou avantageuse. Dans ce genre de situation, et si encore l’apprentissage a été précoce, le cerveau primitif se méfie. Il y a là une certaine peur et crainte d’aller vers ce qui est nouveau, étranger ou inconnu. Cette situation est fréquente chez ceux qui abordent les examens pour la première fois. 
b) L’autre cause peut être comme ceci : l’apprenant ressent un risque de dévalorisation, de rejet, de désapprobation ; de menace, d’abandon, de sanction ou de réprimande devant les autres (les amis ou les camarades qui pourraient nous devancer par leur réussite ; les parents qui exigent notre réussite…). Cela constitue une véritable menace psychologique. 
c) L’anxiété peur aussi être due au fait que l’apprenant vit encore les séquelles des expériences antérieures et qui ont été décevantes. Ces expériences décevantes peuvent être des échecs répétés ou nombreux ; elles peuvent aussi sur le plan verbal ou d’expressions. 
d) Enfin, l’anxiété peut se manifester quand l’apprenant redoute de connaître son premier échec, ou de multiplier ses échecs ou encore d’échouer tout simplement. Dans certains cas, les apprentissages sont insuffisants et mal préparés. 
 
L’anxiété, ainsi causée par ces facteurs, signifie qu’il y a une certaine insécurité et une sorte de menace pour l’organisme. Alors, l’organisme se mobilise et les manifestations suivantes peuvent apparaître. 
 Des modifications du rythme cardiaque (palpitations, rougeurs) ; 
 Des modifications du rythme respiratoire (respirations saccadées, oppressions douloureuses, constriction à la gorge) ; 
 Des réactions musculaires (crispations, tremblements) ; 
 Des modifications endocriniennes (transpiration) 
 
Toutes ces manifestations amènent et disposent le corps, qui se trompe de l’action, à réagir rapidement contre ce qui, selon lui, menace sa sécurité et son existence. Comment alors échapper à ces comportements instinctifs ? La réponse semble résider dans cette attitude et dans cette disposition : « S’entraîner en cours d’année ». 
 
2. VAINCRE L’ANXIETE : S’ENTRAINER TOUT AU LONG DE L’ANNEE 
 
Pour cela, 
Il faut savoir ce qui vous attend. L’apprenant pourrait ainsi se renseigner auprès de ses enseignants pour connaître la nature du déroulement des épreuves (temps de préparation, exigences des épreuves, ce qu’on attend des candidats documents autorisés…). Il pourrait aussi se projeter dans l’avenir en s’imaginant ainsi dans les conditions des examens. 
Il faut dédramatiser les épreuves et les examens. Il est alors avantageux de considérer les épreuves et les examens, non comme une « épreuve qui éprouve », non comme une punition ou un obstacle insurmontable, mais comme une occasion qu’on vous offre pour montrer et faire valoir vos talents et vos compétences. De ce point de vue, aimer et participer activement à toutes les évaluations et aux examens blancs, et se placer toujours dans des conditions d’examens permettent de s’adapter et de s’arrimer aux exigences des examens. 
Si un jour vous avez échoué, revivez l’épreuve en la dédramatisant. Détendez-vous et décidez-vous d’aller plus loin que cela puisse être possible. Vous pouvez alors vous demander réellement pourquoi vous avez échoué. Si par exemple vous avez donné de mauvaises réponses, imaginez-vous en train de donner les bonnes et revivez cette action en réussissant. Dès lors que vous connaissez les raisons de votre échec, veuillez en tirer les conclusions et ne passez plus votre temps à y penser. 
Dans le cas où redoutez les réactions ou les comportements hostiles ou de rejet de vos parents, vous pouvez, à défaut de leur en parler ouvertement, leur faire une lettre. Vous pourriez leur dire par exemple ceci : 
 
« Chers parents, 
Je suis conscient que vous investissez énormément dans mon éducation parce que vous m’aimez et vous attendez de moi la réussite. C’est normal et je le comprends. Moi aussi, je souhaite réussir, non seulement pour vous satisfaire et vous plaire, mais aussi parce que je comprends l’importance de la réussite à l’école. Je fais, comme vous le constater, tout ce que je peux pour réussir. L’échec n’est pas souhaitable, ni envisageable, mais tout peut arriver malgré tout. Dans ce cas que je ne désire pas moi-même, je vous prie, chers parents, d’adopter à l’égard de votre fils/fille des attitudes positives de compassion et d’encouragement. Cela m’aiderait à me sentir moi-même et à faire davantage pour les prochaines occasions. 
Merci de me comprendre 
 
Votre fils/fille qui vous aime » 
 
Une autre alternative serait aussi que vous parliez de votre situation avec un autre parent beaucoup plus compréhensif et qui pourra aborder le problème avec vos parents afin de les convaincre. 
 
NB : Avant d’adopter cette démarche de négociation avec les parents, soyez vous-mêmes sûrs que vous aimer l’école, que vous aimer la réussite et que vous faites ce que vous pouvez pour y arriver. Dans le cas contraire, se serait, non seulement un mensonge, mais pourrait encore aggraver leurs réactions à votre égard. 
 
Si, par contre, vous craignez les réactions des vos amis et camarades et ce qu’ils en diraient, sachez que vous n’êtes pas eux et qu’ils ne sont pas vous. Seulement, ne faites pas de ce principe un prétexte pour refuser de réussir. Ayez une meilleure estime de vous-mêmes, de vos capacités et potentialités. Montrez-vous courageux et valeureux. 
 
Vous pouvez aussi vaincre l’anxiété en aspirant et en cherchant à atteindre le niveau requis, c’est-à-dire le niveau qu’on attend de chaque candidat pour réussir. A cet effet, revoyez toujours vos plans et méthodes de travail et organisez-vous bien sans rien négliger. Ainsi, si vous vous êtes donné des objectifs et des buts, cherchez à les atteindre en vous entraînant, sachant qu’avec le temps, vous réaliserez des performances successives. C’est comme cela que vous aurez progressivement confiance en vous-mêmes et en vos propres capacités. 
 
Entraînez-vous régulièrement.  
Un entraînement régulier permet à l’organisme et à l’esprit, non seulement de se préparer et d’être prêt, mais aussi de s’organiser et de s’adapter aux conditions et exigences des examens. L’entraînement peut s’effectuer en apprenant ses leçons, en traitant des exercices et sujets d’examens, en participant sérieusement aux évaluations de toutes sortes, en participant activement en classe… 
Vous pouvez ainsi vous fixer des objectifs et des défis de participation en classe. Ce sont des contrats que vous passez avec vous-mêmes. Vous pourrez, par exemple décider d’intervenir une, deux ou trois fois en cours avec tel enseignant. Ne fuyez donc pas les contacts, mais sachez plutôt vous ouvrir aux autres et vous libérer. 
Il n’est pas aussi avantageux de fuir les tableaux. Ils ne sont pas si noirs que cela. Même si au départ cela semble difficile et non gratifiant, petit à petit, cela vous amène à vous faire confiance et vous donne des possibilités de comprendre les cours et les exercices. 
Par contre, il est favorable de vous mettre au travail en lisant, en apprenant, en mémorisant, en traitant des exercices et sujets d’examens. 
 
Pratiquez l’autosuggestion.  
Pratiquer l’autosuggestion, c’est se donner soi-même des appréciations, des valeurs et des estimes ; c’est aussi se prescrire des conseils, des recommandations, des démarches à suivre ; c’est également se s’établir des travaux, des objectifs et des défis à réaliser 
 
Comment donc pratiquer l’autosuggestion ?  
 
En vivant positivement et en imaginant les devoirs et les interrogations ; 
Vous pouvez aussi, à cet effet, prononcer et apprécier ces paroles : « Ce devoir me plaît » ; « Je montre ma valeur » ; « Il me fait progresser » ; « Je peux réussir » ; « Je veux réussir » ; « J’aime les examens » ; « Je ne suis pas bête, mais je suis vraiment intelligent »… 
Ainsi, vous devez toujours considérer les examens comme une source de développement et de valorisation de soi. Evitez donc d’en développer des idées négatives. De toute façon, si votre pensée est positive, vos réactions le seront aussi les jours des examens. Vous trouverez en vous la paix et l’équilibre intérieurs ainsi que l’assurance et la confiance. Tandis que l’angoisse, la peur, l’hésitation auront disparu. Vos émotions iront dans le même sens que votre raison : harmonies psychique et physique s’accorderont. Et la confiance ainsi retrouvée élimine le tract et la peur et renforce votre motivation : c’est ainsi que l’attention, la concentration et la volonté suivront immédiatement ; et celles-ci sont les conditions d’une réflexion intensive. 
 
Veuillez exprimer et confesser votre peur ; ne la gardez pas en vous.  
Ainsi, si vous ressentez vraiment de la peur face aux épreuves, exprimez vos appréhensions à quelqu’un qui saura vous écouter sans vous juger ni vous blâmer. Evitez, à cet effet, des personnes auxquelles vous n’aimeriez pas être dévalorisés et aussi celles auxquelles vous êtes liés affectivement. Choisissez-vous donc un meilleur confesseur. Le fait d’évoquer vous appréhensions vous libère en grande partie de celles-ci et vous aurez ainsi la possibilité de travailler l’esprit libre, serein, confiant et détendu. 
 
Si vous êtes croyant ou chrétien, vous trouverez des principes bibliques qui peuvent vous libérer et vous soulager. Vous pouvez, de cette façon, exprimer et confesser, dans une prière, vos angoisses, vos soucis et vos inquiétudes au Seigneur Jésus Christ. Placez en Lui votre confiance. Non seulement la Bible déclare que vous pouvez être exaucés si vous croyez, mais aussi cette confiance dans la prière vous libère et vous donne de la sérénité. En vous souciant et en vous inquiétant des examens, vous ne changez rien, bien plus, vous vous faites de mal. On pourrait reprendre cette question de Jésus « Qui de vous par ses inquiétudes peut ajouter une coudée à la durée de sa vie ? », de cette manière : « Qui de vous, par ses inquiétudes, peut commander sa réussite ? ». Personne. Alors, « Pourquoi vous inquiétez de ce qui reste ? ». Aussi, dans 1Pierre 5 : 7, il est dit ceci : « Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car il prend soin de vous ». Paul recommande également ce qui suit dans Philippiens 4 : 6-7 : « Ne vous inquiétez de rien ; mais en toutes choses, par la prière et la supplication, avec des actions de grâce, faites connaître à Dieu vos demandes, vos soucis, vos inquiétudes, votre anxiété, votre crainte, et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus Christ ». En suivant de telles recommandations, on peut attendre les examens avec sérénité et bien se sentir soulagé et libre d’avoir été écouté. 
 
3. COMMENT ATTENDRE LES EXAMENS ? 
 
Généralement, c’est pendant qu’on attend les épreuves que l’on ressent une plus forte mobilisation de l’organisme. Le tract est alors à son point culminant. Il est donc important de pouvoir, à ce moment précis, lever tous les blocages. Pour cela, essayez : 
D’éviter l’excitation ambiante ; 
De vous détendre avec vos amis et prendre de l’ai à côté ; 
De respirer profondément de deux manières : 
Soit, vous pouvez marcher en respirant consciemment de manière profonde, ample, calme et contrôlée, en poussant de longs soupirs ; c’est ainsi que vous pouvez oxygéner votre cerveau ; 
Soit vous pouvez pratiquer la respiration profonde, debout ou assis, de préférence, les yeux fermés. 
Vous allez ainsi constater progressivement que vos rythmes corporels se ralentissent et que la relaxation physique s’installe. Vous sentirez de plus en plus une énergie, une force et une puissance psychiques qui vous permettront de faire face aux défis. 
 
Faites-vous débloquer psychologiquement 
 
Ainsi si vous pensez connaître l’échec, ne vous tournez plus vers le passé, mais agissez comme si cette faiblesse n’existait plus. Oubliez les défaites passées et imaginez la victoire et ayez toujours un moral de vainqueur. 
Chassez de votre esprit toute idée négative ; soyez optimistes et ne pensez qu’aux côtés positifs, qu’à vos atouts pour réussir ; 
Sachez enfin que les examinateurs et les surveillants ne sont pas des bourreaux, bien que certains d’entre eux se comportent d’une manière à faire peur aux candidats. Ayez à l’idée qu’ils sont là pour apprécier et reconnaître vos qualités. Et si vous pensez être faible dans une matière, croyez toujours que vous pouvez vous rattraper dans les autres, éventuellement par le jeu des coefficients. 
Le point essentiel est ceci : « croyez fermement en vous et vos possibilités pour montrer toute votre valeur ». Ainsi, pendant que vous attendez les épreuves, pratiquez toujours l’autosuggestion en répétant mentalement les phrases positives et valorisantes. 
 
4. AGIR 
 
Si vous n’êtes pas convaincus par les conseilles ci-dessus, rassurez-vous, vous-mêmes que les épreuves et les examens ne sont en fait qu’un jeu de rôle, un jeu social dans lequel il y a des candidats et des évaluateurs. Entrez alors dans la peau du vainqueur et donnez-vous pour gagner. Pensez à ceux que vous aimez imiter, à leurs performances, aux obstacles qu’ils ont dû surmonter et surtout à ce que vous chercher comme récompense. Dites-vous que vous avez la fougue, c’est-à-dire l’élan, la ferveur, l’enthousiasme, l’ardeur et la vitalité, ainsi que la conviction nécessaires. Et c’est cette force intérieure qui vous fera gagner votre défi et donc vos examens. Enfin, vous pouvez agir ; et dites : « JE PEUX AGIR ; JE PEUX REUSSIR ». 
 
N’OUBLIEZ PAS CE QUI SUIT : 
 
« Votre anxiété face aux examens peut, non seulement, compromettre vos performances du moment, mais aussi influencer votre progression scolaire, vos talents et compétences, votre personnalité (vos traits de caractère), vos relations et même votre santé ». 
 
« Toutes vos limites, tous vos blocages proviennent de votre esprit ; 
si vous visualisez toujours votre réussite ou ce que vous désirez,  
vous pourrez beaucoup mieux le réaliser ». 
 
« Votre puissance et votre action résident en votre confiance en vous-même,  
en la foi en votre avenir ». 
 

 

(c) Emmanuel BECHE - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 7.09.2008
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