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Etre motivé pour ses études

ETRE MOTIVE POUR SES ETUDES 
 
 
 
 
 
 
« A quoi servent les études ? » ; « A quoi sert l’école ?» ; « Pourquoi fréquentez-vous un établissement scolaire ? » ; « Quelle est votre motivation pour l’école ? ». Quand ces questions sont posées aux apprenants, on peut obtenir diverses réponses. Les unes peuvent être de type « Je ne sais pas ». L’apprenant étudie sans savoir et comprendre pourquoi il le fait. D’autres réponses peuvent être de genre « c’est par contrainte que je fréquente », « je suis forcé de venir à l’école », « je fréquente parce que je veux plaire à mes parents ». Certaines enfin peuvent être sous cette forme : « je fréquente parce que je veux réussir dans la vie », « je veux avoir un avenir meilleur »… 
Il arrive aussi qu’en l’absence d’une motivation des apprenants arrivent à quitter les bancs et disent : « c’en est assez de l’école ; maintenant on se rend au quartier faire autre chose ». Aussi, pourquoi les uns se lassent-ils de l’école pendant que d’autres aiment poursuivre leurs études jusqu’au bout ? Pourquoi certains se laissent-ils pousser ou porter par leurs études pendant que d’autres agissent, progressent rapidement et réussissent par leurs moyens ? Quelle motivation soutient ces derniers dans leurs efforts et les entraîne dans leur succès ? Quelle est la clé de leur réussite ? Vos études et la réussite de votre année scolaire dépendent aussi de la motivation que vous avez. La motivation se définit comme « l’ensemble des conditions et facteurs qui déclenchent, orientent ou maintiennent un comportement ». Dans quelles conditions dois-je alors aborder mes études ? Comment puis-je être motivé, à cet effet ? 
 
CE QU’IL FAUT COMPRENDRE 
 
Pour découvrir la meilleure motivation, il vous faut, avant tout prendre conscience de votre propre nature. En tant qu’êtres humains, vous êtres créés à l’image de Dieu ; vous êtes des créatures merveilleuses. Vous êtes des personnes que Dieu a placées pour dominer sur toutes choses, pour exploiter, transformer et produire. Vous êtes ainsi doués d’une intelligence, de la raison, de la sagesse, de la valeur, des talents, des compétences, des désirs et plaisirs. Vous êtes à l’image de Dieu. Quelles images avez-vous de vous-mêmes : celle d’un apprenant bête, fainéant, paresseux, bon à rien, médiocre, faible, incapable de réussir ? Vous devez alors revoir et corriger cette image, parce que vous n’êtes pas ainsi. Quelles images avez-vous de vous-mêmes : celle d’un apprenant intelligent, courageux, sage, capable de réussir, fort,… ? C’est là votre image et ce que vous êtes. L’image de vous-mêmes n’est pas le résultat de ce que vous voyez de vous-mêmes, ni de ce que les autres en pensent ou en disent. Si vous avez une mauvaise image de vous, si vous en avez une fausse ou une sous estime, vous risquerez constamment vous critiquer, vous culpabiliser ç tort et vous décourager. Dans ces conditions, il n’y a pas de place pour une motivation. Si vous avez une bonne image de vous et de vos talents et une meilleure estime, vous allez apprendre quelque chose de positif, et tirer profit des expériences et situations, quelles qu’elles soient. Lorsque nous acceptons la façon dont Dieu nous a faits et les circonstances de notre vie que nous ne pouvons pas modifier, nous sommes alors en mesure d’accomplir de grandes actions pour notre réussite et d’utiliser nos talents pour réaliser notre épanouissement, nos ambitions, nos projets et nos objectifs. 
 
1. FIXEZ-VOUS DES OBJECTIFS : CELUI DE VOUS AUTO-EPANOUIR 
 
Lorsque vous désirez étudier ou lorsque vous voulez passer un examen, c’est bien pour vous former ; c’est aussi en même temps pour assurer, d’une manière ou d’une autre, votre avenir. Une culture plus vaste, une éducation plus ou moins complète, une formation qualifiée développent des capacités intellectuelles : capacité d’adaptation, créativité, reconversion des talents, capacité d’information, aptitude à communiquer. La possession des diplômes, de plus en plus élevés, facilite généralement l’acquisition d’un métier, l’obtention d’un emploi, la maîtrise d’une carrière. C’est grâce à vos études, à vos qualifications que vous pouvez accéder plus ou moins facilement à un travail agréable, à une meilleure rémunération, à une meilleure condition de travail, et ainsi à réaliser votre épanouissement personnel. Etre épanoui, c’est en quelque sorte se sentir bien dans sa peau ; c’est vivre sans regret, être pleinement satisfait de ce qu’on est, de ce qu’on a, de ses capacités, de ses talents, de ses compétences et de sa personnalité. J’ai rencontré un moto-taximan à Maroua, qui m’a exprimé ses déceptions et ses regrets dans la vie, en disant : « J’ai raté ma vie. J’étais à l’école. Quand j’ai voulu imiter les autres qui venaient en ville et comme je n’en avais pas conscience, j’ai dû abandonner l’école pour jouer la vie. Tout ce que je gagnais, je l’utiliser dans la boisson, le tabac… afin de m’oublier. Maintenant, je ne fais rien de bon. Je suis un moto-taximan. Il m’arrive souvent de transporter quelqu’un qui était mon camarade, et quand qu’il est telle personne et qu’il travail dans tel bureau, dans telle société ou dans telle entreprise, j’en veux à moi-même et je regrette profondément. Je me dis souvent ceci : Si on pouvait encore recommencer la vie… ». Quand on regrette, c’est déjà trop tard pour cette chose. Si donc vous, vous avez la grâce d’avoir été ou d’être à l’école et de réussir, je voudrais vous dire, non seulement, de continuer sur le chemin de la réussite, mais aussi de rendre grâce à Dieu et de remercier ceux qui s’occupent de vos études. Si vous avez la grâce être à l’école et que la réussite s’amorce difficilement, ne perdez pas courage : « le mur qui tombe sera toujours relevé si on en a la volonté » et l’intelligence peut se révéler. Donnez-vous des moyens pour ne pas regretter quand ce ne sera pas possible. Pour ceux qui n’ont pas l’occasion de bénéficier des avantages de l’école, ce n’est pas trop tard pour réussir dans d’autres domaines de la vie. Vous pouvez mettre vos talents et vos compétences pour vous épanouir autrement au lieu de passer votre temps à regretter le passé. Vous n’avez plus de pourvoir pour modifier ce qui est passé, mais à partir des expériences et de l’action présente, vous pouvez modifier votre avenir. 
Quelqu’un disait « Aimer l’école aujourd’hui, c’est aimer la vie demain », (R. Töpffer). Quoi qu’on dise, l’école est encore dans notre société la voie principale vers l’auto-épanouissement. Ceux qui ont dû abandonner l’école dans leur jeunesse, ceux qui n »ont pas pu poursuivre leurs études comme ils le souhaitaient, ceux qui n’ont pas été à l’école essaient de se rattraper, soit en s’inscrivant dans un établissement de cours du soir, soit en fréquentant des cours d’alphabétisation, soit en investissant dans les enfants ou les proches, ou soit encore en regrettant tout simplement. 
Vous épanouir par vous-mêmes doit demeurer vos projets véritables et ultimes. De cette façon, l’école, puis l’université ou les grandes écoles sont des outils, des moyens et des voies qui vont vous aider à vous réaliser, à vous construire et à vous affirmer. Vous désirez mettre au jour toutes vos richesses, tous vos moyens, toutes les opportunités pour en tirer le meilleur parti, le plus vite possible. Certains le comprennent et utilisent ces moyens pour leur formation et pour leur auto-épanouissement. 
 
2. AVANTAGES DE L’AUTO-EPANOUISSEMENT 
 
Quand on désire réaliser son épanouissement soi-même, on peut en obtenir plusieurs avantages. 
a. Le désir d’agir 
 
Quand vous développez dans la tête le projet de vous épanouir vous-mêmes, vous devenez votre propre ouvrier, sans oublier que Dieu est meilleur architecte. 
Ainsi, si vous avez un intérêt personnel à satisfaire, vous vous prenez totalement en charge, vous programmez et proposez une direction, et vous devenez volontaires. Les sentiments du défaitisme, de la crainte, de la peur, de la somnolence, de l’indifférence et du découragement disparaissent pour laisser place à l’éveil, au dynamisme, à la passion et à la confiance en Dieu. Avoir confiance en vous, avoir confiance en Dieu, le meilleur planificateur et avoir confiance en votre avenir vous servent de guide et d’énergie mentale. Cela cristallise vos forces physiques et psychologiques, et vous permet de repousser la fatigue, de soutenir vos efforts et de vous dépasser constamment. Le désir de réussir va révéler vos aptitudes et votre personnalité.  
 
Pour faire découvrir et faire fructifier vos potentiels personnels, vous allez : 
Vous intéresser, observer, vous informer, percevoir les autres et ce qui vous entoure ; 
Acquérir l’expérience et le mode de pensée des autres ; 
Comprendre, évaluer, apprendre, structurer votre pensée et votre savoir ; 
Savoir faire, se comporter, organiser, communiquer, transformer, créer. 
 
Pour transformer le monde, pour transformer votre condition, il faut vous armer constamment et suffisamment. C’est ainsi que vous pourrez vous affirmer, trouver une place et une voix, agir, façonner votre environnement familial et social : être enfin vous-mêmes en tenant votre rôle dans la société. 
 
b. Le plaisir 
 
Votre projet de vous épanouir personnellement, c’est-à-dire votre motivation principale, procure à l’apprentissage une autre puissance et une autre dimension. Les notions de travail, de devoir, de contrôle disparaissent derrière celles de l’intérêt et du plaisir. Etudier, travailler, faire un devoir ou subir une évaluation n’est plus pour vous une contrainte ou une difficulté, mais plutôt une facilité, un plaisir, un intérêt et une opportunité pour vous faire découvrir. Vous développez ainsi le plaisir de rechercher, le plaisir de découvrir, le plaisir de comprendre le monde, le plaisir de jouer avec les idées, le plaisir de voir sa curiosité satisfaite et son objectif atteint ; vous développez aussi le plaisir de réussir, le plaisir d’apporter votre propre originalité, le plaisir de l’action maîtrisée, de l’autonomie, du pouvoir acquis et de la liberté conquise. 
Si vous parvenez à enregistrer et à fixer cette expérience du plaisir dans votre tête, cela vous pousse et vous propulse à chaque fois, vers l’étape suivante afin de ressentir et de vivre une fois de plus de la satisfaction et du plaisir. Toutes les barrières et tous les obstacles se lèvent pour favoriser votre parcours. Dans ce projet, votre attention, votre volonté, votre perception consciente et inconsciente, votre compréhension, votre esprit critique, votre mémorisation se mobilisent et se mettent au travail. C’est ainsi que très vite une habitude se crée chez vous : celle du travail, du plaisir et du succès. Votre auto-épanouissement devient alors un engagement total : vous consacrerez alors à ce but et à votre projet votre temps, votre argent, votre énergie, vos moyens et toutes vos possibilités. Votre travail et vos études deviennent alors comme un jeu et une passion. 
 
3. CONDITIONS D’UNE MEILLEURE MOTIVATION 
 
Le désir d’auto-épanouissement n’est pas évident : il se crée pas en un jour ; il faut qu’il se développe. De plus, votre motivation peut s’estomper si le but à atteindre s’avère éloigné dans le temps. Il faut vous fixer des étapes à franchir. 
Pour que votre désir d’auto-épanouissement naisse et se développe, quatre conditions peuvent être indispensables. 
 
a. L’état d’équilibre affectif 
 
Notre organisme a pour fonction première d’assurer notre sauvegarde et notre équilibre. Sur le plan physique, la protection et le développement du corps sont souvent assurés. Par contre, au plan psychique et notamment en ce qui concerne l’équilibre affectif, les difficultés et les insuffisances sont fréquents. On ne sent pas suffisamment aimé. On se sent rejeté, abandonné et on ne ressent pas l’amour et l’affection de ceux qui nous sont proches. Quand donc cet état affectif n’est pas atteint et satisfait, le cerveau primitif mobilise consciemment ou inconsciemment les fonctions intellectuelles autour de ce problème à résoudre. De ce point de vue, combler l’insuffisance affective devient la principale action. Toutes les autres actions, comme les études ou la scolarité, deviennent secondaires. Rien ne peut être approfondi tant que le cerveau est préoccupé par cette priorité vitale. 
Pour mieux étayer cette idée, on peut faire référence à la théorie de la motivation de Théodore Maslow. Elle indique que nous avons des besoins. Ces besoins peuvent être classés en cinq groupes. Ils sont hiérarchiques suivant que leurs satisfactions sont prioritaires ou non. 
Nous avons premièrement les besoins physiologiques : besoin de respirer, de boire, de manger, de dormir, de se réchauffer, de faire ses besoins… Quand ces besoins ne sont pas satisfaits, ils peuvent remporter sur la conscience. 
Deuxièmement, nous avons des besoins de sécurité : avoir un abri, des revenus et sources de revenus, la sécurité contre la violence, la délinquance, l’agression, sécurité morale et psychologique, sécurité médicale, sociale et sanitaire. 
Nous avons, en troisième lieu, des besoins de reconnaissance et d’appartenance sociale : être aimé et aimer, avoir des amis, faire partie d’un groupe cohésif, se sentir accepté, ne pas se sentir rejeté ou seul. 
Ensuite, nous avons des besoins d’estime : être respecté, se respecter soi-même, respecter les autres, être reconnu, avoir une activité valorisante, réussir, besoin de réaliser et de se valoriser, loisir. C’est à ce niveau que se situe notre besoin lié à l’école. Quand ces besoins ne sont pas satisfaits, notre organisme a tendance à satisfaire d’abord ce qui lui semble prioritaire, à savoir les besoins précédents. Quand c’est le cas, les ressources et l’énergie que devait mobiliser notre organisme pour travailler dans le cadre de l’école, il les mobilise pour satisfaire ses besoins physiologiques, les besoins de sécurité, les besoins de reconnaissance et d’appartenance sociale. 
Enfin, nous avons les besoins d’auto-réalisation : poursuivre certains apprentissages avec le goût de l’effort, besoin de communiquer avec son entourage, besoin de communiquer… Nos études peuvent aussi se situer à ce niveau.  
Quand les premiers besoins ne sont pas satisfaits, ceux qui suivent ne le sont pas aussi pour autant et forcément. On peut bien schématiser ces besoins de cette manière. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
b. La prise de conscience 
 
Une condition de la motivation est aussi que vous soyez conscients que votre désir de vous auto-épanouir est un besoin pour vous. Toute motivation véritable vient de l’apprenant lui-même et non de l’extérieur. Il s’agit donc de ressentir l’auto-épanouissement comme un besoin, et d’être conscient de cette priorité donnée à soi-même. 
Chez certains, cette prise de conscience n’existe pas, c’est-à-dire qu’ils ne font pas de cela un besoin. C’est pour cela que des apprenants fréquentent sans savoir pourquoi et dans quel but. Dans ce cas, le rôle de l’entourage familial devient primordial. Les parents et toute la famille doivent assurer cette prise de conscience par leurs comportements ou par leurs exemples. Ils doivent être, avant tout, convaincus de l’importance de l’école et des études pour le développement personnel. 
 
c. L’encouragement 
 
L’encouragement est une action qui permet de redonner du courage ; elle pousse à vouloir aller de l’avant sans cesse, à aller plus haut et à fournir des efforts supplémentaires. Il s’agit alors de susciter, comme dans une publicité, l’intérêt et la passion pour l’école. Il faut montrer que l’on y croit. Dans ce cas, le fait suivre les notes, les leçons et les appréciations des élèves, le fait de répondre à leurs besoins scolaires et personnels, les contacts des parents avec l’administration et les enseignants, encouragent, à la fois, l’enfant et ses encadreurs dans leurs efforts. Il faut savoir reconnaître et récompenser le dynamisme et le succès lorsqu’ils existent, afin qu’ils soient renouvelés, qu’il y ait chaque fois une recherche de gratification et de plaisir. Quand un enfant est récompensé, il va chercher à travailler davantage pour encore avoir une gratification. S’il s’agit d’échecs passagers, la reconnaissance des aspects positifs permet de reprendre pied plus rapidement. Les échecs durables posent, quant à eux, plusieurs questions. S’agit-il d’un manque de maturité, de niveau ou de méthode ? Dans ce cas, vous ne perdez rien dans votre projet d’auto-épanouissement à recommencer votre année scolaire, à retrouver votre niveau ou à demander conseils à vos enseignants. Le but est-il momentanément trop élevé ? Il faut alors envisager un redoublement ou une réorientation susceptibles de mettre en valeur vos facultés. Vous pouvez aussi découvrir et exploiter à fond vos capacités. Au lieu donc de faire « évoluer » les apprenants, par des moyens frauduleux, alors qu’ils n’ont ni la moyenne requise, ni le niveau, il est avantageux de chercher les causes profondes de l’échec et d’envisager des solutions durables si l’on veut rechercher l’épanouissement et le développement des valeurs et modèles. 
Ce qui compte, en fait, est moins le parcours, parfois, sinueux que l’aboutissement : celui-ci peut se prendre bien plus tard dans le monde adulte comme le montrent de nombreux exemples dans la vie professionnelle. L’évolution et la maturité peuvent se déclencher en dehors de la scolarité, et le retard peut ainsi se combler. Demandez-vous toujours où est votre intérêt véritable, à long terme : Qu’y a-t-il à perdre ou à gagner lorsque je cesse mes études, lorsque je me réoriente ou lorsque je continue ? En examinant sérieusement cette question, on constate parfois qu’il est préférable de poursuivre jusqu’à la prochaine étape plutôt que de s’arrêter bêtement en chemin, sans rien en poche. 
 
d. La représentation mentale de la réussite 
 
Il faut arrêter de se complaire dans ses échecs et quitter ce qui va vite devenir une paresse. Il faut se remettre en question et vouloir en sortir un jour ou l’autre. Au lieu de se mépriser, il est avantageux de se respecter soi-même, de s’occuper de soi, de se prendre en charge pour aller jusqu’au bout de ses potentialités. 
Se représenter mentalement la réussite, c’est y penser, c’est la construire dans la tête, c’est y croire fermement. Pour donc apprendre, il faut croire en soi, en ses possibilités, en ses facultés intellectuelles ou manuelles. Il s’agit de savoir que l’on est soi-même le moteur ou l’acteur de son propre développement et de sa propre réussite. Pour s’auto-épanouir, il faut apprendre à apprendre davantage. 
Lorsque vous naissez, vous êtes devant une échelle. Vous devez grimper toutes les étapes pour ainsi assurer votre développement. Certains franchissent toutes les étapes ; les uns en franchissent quelques-unes seulement, et d’autres ignorent même l’existence de cette échelle. Il s’agit donc d’avoir confiance dans vos capacités intellectuelles, de les découvrir pour mieux connaître et les exploiter. 
Vous pouvez commencer par noter vos désirs profonds dans votre carnet, puis les voies que vous souhaitez suivre pour les réaliser. Vous pouvez fixer des objectifs clairs, réalisables, ponctués d’échéances précises et vous pouvez déterminer les moyens concrets que vous voulez mettre en œuvre. Vous pouvez garder ce que vous avez noté sous vos yeux et les considérer comme un contrat avec vous-mêmes, comme votre engagement. De cette façon, vous ne pourrez pas y échapper, et vous pourrez mettre tout en œuvre pour y aboutir. Cette conduite active débouche alors sur des réalisations positives. A chaque succès ou à chaque victoire, cette attitude se renforce ; un plaisir en découle ; l’ennui n’existe plus et l’enthousiasme apparaît. Vous représenter mentalement votre réussite permet de renforcer votre intérêt et de vous pousser au travail. Ainsi se crée, se renforce une manière de penser, une structure mentale positive qui devient alors un besoin véritable. Vous cherchez alors à le satisfaire constamment et à réduire l’écart entre la réalité et ce besoin. 
 
4. AUTRES SOURCES DE MOTIVATION 
 
Le fait de s’auto-épanouir n’est pas l’unique stimulation possible pour favoriser la réussite. Il en existe d’autres, même si elles sont moins riches. 
 
a. les motivations internes 
 
Satisfaire un besoin d’estime et de valorisation dans la société  
Ce désir pousse alors à posséder un ou plusieurs diplômes pour se valoriser, pour faire connaître officiellement par la société ses qualités, son rang intellectuel et son intelligence. 
 
Le désir de relever les défis 
Ce désir pousse certains à briller dans leurs études. Pour eux, les devoirs et les examens deviennent des compétitions à gagner et des défis à relever. Leur but, c’est rivaliser et se placer en leader. On n’est pas là loin de la notion de jeu et de gain pour le plaisir de gagner. Les apprenants peuvent utiliser cette motivation pour les disciplines qui leur paraissent les plus difficiles. 
S’identifier à des modèles ou ne pas déplaire à ses parents, afin de conserver leur affection. 
Certains poursuivent alors leurs études grâce à ces genres de motivations affectives. Il existe, consciemment ou inconsciemment, chez ces personnes une certaine peur de déséquilibre affectif. Ces situations restent toujours fragiles et leur rupture entraîne aussi celle des études. L’entourage doit alors s’intéresser à l’enfant quelles que soient les situations, et pour que leurs exigences ne deviennent pas une sorte de pressions morales 
 
b. Motivations par contraintes externes 
 
Le fait de surveiller, de récompenser, de sanctionner par des notes permet de créer des conduites imposées, des actes répétés et un conditionnement. Ici, la peur guide l’action. Et on est loin de réaliser l’auto-épanouissement et l’autonomie. Ce genre de motivation, fondée sur la contrainte, peut être bénéfique pour les esprits faibles et les petits enfants. Il est cependant avantageux d’associer rapidement cette motivation fondée sur la contrainte à une prise de conscience de l’intérêt et de l’importance des études : cela permet de ne pas échouer plus tard. Les parents doivent donc être vigilants et sages quand ils imposent des exigences à leurs enfants. L’important est que l’enfant lui-même soit conscient de l’intérêt de ses études. 
Il y a aussi des motivations qui conduisent un apprenant à poursuivre, coûte que coûte, des études pour lesquelles il est indifférent ou qu’il déteste. Par exemple, il peut se donner à étudier une discipline obligatoire ou de base pour passer un examen. Il peut aussi se donner pour obtenir un diplôme pour envisager entreprendre quelque chose. Il peut également poursuivre les études pour dépasser les conditions de ses parents ou parce que c’est la seule manière d’obtenir un emploi, ou de ne pas gâcher sa vie. 
Ce type de contrainte s’apparente à une nécessité impérieuse et il faut faire en sorte qu’elle soit une motivation personnelle. Votre désir de réussir doit être votre projet d’auto-épanouissement. Et c’est à travers l’action que se révèlent vos potentialités. 
Les motivations secondaires ne sont pas à négliger. Elles peuvent donner une signification aux études. Elles évitent surtout la principale cause de l’échec : l’absence de motivation et de désir de réussir. Tout le monde peut trouver une signification à ses efforts. En fait, plus le niveau d’intérêt est élevé, plus le succès est probable ; mais il faut toujours transformer les motivations secondaires en des motivations personnelles. 
Rien ne remplace le moteur de toute réussite : la soif d’auto-épanouissement. Les examens, même si ils ne sont pas une fin en soi, constituent des occasions pour réaliser cet auto-épanouissement. Apprendre devient alors un plaisir. Cette motivation est stable en ce sens qu’elle vise le long terme. Elle est aussi profonde, car elle s’appuie sur l’intérêt individuel. Elle est totale et mobilise ainsi l’être tout entier. Elle est noble et supérieure parce qu’elle se fonde sur la conscience en découverte d’elle-même. Fondée sur la connaissance, elle en est aussi la source. 
 
 
N’OUBLIEZ PAS CE QUI SUIT 
 
« L’auto-épanouissement ne se crée pas en un seul jour.  
Il se développe et se construit chaque jour. 
Il doit avoir la capacité d’aller au-delà des difficultés, des obstacles,  
des problèmes, des situations, des déceptions, des échecs et des remords » ; 
 
« Chacun est seul pour réussir sa vie. 
Il est utopique de compter sur les autres à long terme.  
Plus tôt vous en aurez conscience, plus votre niveau d’intérêt  
pour vous-même sera élevé, plus vite vous progresserez ». 
 
 

 

(c) Emmanuel BECHE - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 10.05.2008
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